INFO ACTU LYON. Le lundi de Pâques du maire de Lyon Grégory Doucet et de sa première adjointe Audrey Hénocque a été contrarié par une sortie de l’adjointe à la Culture Nathalie Perrin-Gilbert. Cette dernière a fait des annonces avancées sur l’avenir du musée Guimet fermé au public depuis 17 ans.
A cause d’une interview accordée à actu Lyon dont des extraits ont été publiés dans un article publié ce lundi 1er avril 2024 sur le futur de ce lieu emblématique du 6e arrondissement, le sang du maire n’a fait qu’un tour.
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Réouverture du musée Guimet évoqué trop vite ?
L’élue à la Culture, issue d’un mouvement de gauche indépendant Lyon en commun qui se distingue des Verts depuis le début du mandat, a assuré que le musée « accueillera, en 2025, une grande exposition inédite en partenariat avec le Centre Pompidou Paris ».
« On est en train de finaliser la proposition d’accueillir une exposition sur sept mois, qu’on appellerait le « Musée sentimental » et qui regrouperait des œuvres de la collection du Centre Pompidou mélangées à des œuvres de nos collections du musée des Beaux-Arts et du MAC. L’idée serait d’ouvrir au printemps 2025 et d’aller jusqu’à la fin de l’année », a-t-elle affirmé à actu Lyon.
Recadrage public de la première adjointe Audrey Hénocque
Une annonce quasi officielle qui n’a pas du tout plu à l’hôtel de ville. Le maire de Lyon a envoyé sa première adjointe au front qui a recardé publiquement sa collègue en charge de la culture dans un message publié sur X (ex-Twitter).
« Nous sommes tous très attachés à faire revivre le musée Guimet. Il est prématuré de faire des annonces tant que le projet de mise en sécurité et de production de l’exposition n’a pas été budgété et arbitré. C’est une responsabilité que nous devons avoir pour les Lyonnais », écrit la première adjointe au maire.
Pas encore d’arbitrage du maire
Selon l’entourage de Grégory Doucet, consulté par actu Lyon, « tous les éléments ne sont pas encore réunis, notamment financiers pour un arbitrage du maire ».
Comprendre : toutes les informations avancées par l’adjointe à la Culture sur ce dossier sont précipitées et se sont faites sans l’aval du premier magistrat.
De froides relations qui se confirment
Une sortie « individuelle » qui laisse le sommet de l’exécutif municipal amer après une récente passe d’armes entre Nathalie Perrin-Gilbert et des élus écologistes de la majorité lors du dernier conseil municipal de mars.
L’élue a regretté le soutien d’adjoints et de conseillers municipaux Verts aux activistes qui ont jeté de la soupe sur un tableau du Musée des Beaux-Arts de Lyon en février dernier.
L’avenir du musée Guimet a déjà donné lieu à de fortes frictions entre le maire et son adjointe. En cas de vente de l’édifice ou de délégation de sa gestion au privé, elle avait mis sa démission dans la balance en septembre 2023. Un scénario qui semble s’éloigner, pour l’instant. Mais le récent recadrage de l’hôtel de ville va encore tendre les relations entre Grégory Doucet et l’ex-maire du 1er arrondissement.
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