La commune candidate au plan de transformation porté par le gouvernement pour mieux l’adapter aux enjeux environnementaux, économiques et sociétaux.

Les zones commerciales sont légion en France. Leur nombre est compris entre 1500 et 1800 et leur apport économique n’est pas négligeable, tant en termes de chiffre d’affaires que d’emploi.

Mais, bien souvent, elles sont pointées du doigt, notamment sur les réseaux sociaux, pour le manque d’esthétisme. À Saint-Priest (Rhône), la zone commerciale de la route de Grenoble (ou RD306) ne s’inscrit pas en faux vis-à-vis de ce constat. D’aucun emploient même le terme « moche » pour la décrire.

Magasins, commerces et chaînes de restaurants s’y empilent à perte de vue. Des structures vieillissantes, encadrées par des routes bien souvent saturées.

Voilà plusieurs années que les élus de la métropole de Lyon envisagent un ravalement de façade de la zone commerciale. Il en a va de même du maire, Gilles Gascon. Pour faire avancer son combat, l’édile Les Républicains (LR) de la commune entend profiter de l’impulsion donnée par l’État.

« On trouve tout et rien »

En septembre, au terme de neuf mois de concertation, le gouvernement a annoncé un plan de régénération de ces zones commerciales où se concentrent trois quarts des achats des Français.

Olivia Grégoire et Christophe Béchu, qui portent ce projet, aimeraient les mettre davantage en adéquation avec les enjeux environnementaux, économiques et sociétaux du 21e siècle. Mixer commerces, logements et bureaux, reconstruire en hauteur sans artificialiser, bâtir des panneaux solaires, des usines ou des centres logisitiques: c’est en somme l’idée défendue par le gouvernement. Une mue qui s’inscrit dans le cadre de la loi industrie verte.

Gilles Gascon souhaite faire candidater sa commune à ce plan d’envergure nationale. « On a beaucoup trop de commerces disparates. On trouve tout et rien », fait-il remarquer à BFM Lyon. « On a des problèmes d’assainissement, des problèmes de circulation. Tout ça doit être pensé globalement avec les uns et les autres et que nous puissions proposer un sujet, un dossier qui soit intéressant, concret et qui puisse avoir de l’avenir. »

Constats divergents

À notre micro, Manuel, habitant de Saint-Priest, ne partage pas tout à fait le constat de son maire.

« Personnellement, je la trouve comme toutes les zones: accessible facilement et pas si moche que ça. J’ai vu plus moche », sourit-il. Abé, lui aussi installé dans la commune, abonde: « Au niveau de la circulation, il y a pas mal de monde. Mais on y trouve tout ce qu’on veut ».

Zouïr, commerçant à Saint-Priest, est même dithyrambique. « Les routes sont bien faites. C’est propre, c’est beau », jure-t-il. « On va dire que le samedi il y a beaucoup de circulation. Mis à part ça, je trouve qu’il n’y a rien de négatif. »

Chacun se fera son opinion sur le caractère « moche » ou non de la zone commerciale de Saint-Priest. Reste qu’elle attire toujours, et qu’en la transformant, le maire espère la développer encore davantage.

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