Sept enfants inscrits au temps périscolaire de la commune de Civrieux d’Azergues, près de Lyon, ont été exclus de la fête d’Halloween organisée à la veille des vacances de Toussaint en raison de leur comportement.
Le Figaro Lyon
Si les élues assument un choix politique, elles reconnaissent toutefois une erreur de communication. L’annonce d’une fête d’Halloween interdite à quelques élèves en raison de leur comportement perturbateur est en effet mal passée auprès de certains parents de l’école primaire de Civrieux-d’Azergues, dans le Rhône, la semaine dernière. D’autant que les enfants privés de fête devaient initialement être gardés par le policier municipal de cette commune, située à 15 kilomètres au nord ouest de Lyon.
«Hallucinant», «honteux»… Certains internautes, pas forcément concernés, ont vivement réagi à la nouvelle, rapportée par Le Progrès . D’autres en revanche l’ont plébiscitée. «Il s’agit de 7 élèves sur les 130 que compte l’école», précise au Figaro Isabelle Adeline, adjointe à la mairie en charge des affaires scolaires. Des élèves au comportement problématique, parfois depuis plusieurs années, sur le temps périscolaire, dont la mairie est en charge. «Des problèmes d’insolence, d’insultes, de brutalité entre élèves pour lesquels nous avons essayé beaucoup de choses, convoqué les parents et même procédé à des exclusions temporaires, sans que cela n’apporte de correction du comportement, raconte l’élue. Des enfants pour qui les notions de confiance, d’empathie et de réparation ne sont pas acquises».
Mérite ou stigmatisation ?
Face à ce constat, une réunion avec les représentants de parents d’élèves au mois de juillet dernier avait accouché d’une nouvelle solution. Organiser des fêtes à chaque veille de vacances, auxquelles ne seront conviés que les enfants au comportement adéquat dans les semaines précédentes. «Une carotte, résume Isabelle Adeline. C’est une récompense au mérite pour les enfants qui arrivent à suivre les consignes». Mais parmi les sept élèves exclus en cette veille de Toussaint, certains n’avaient visiblement même pas fait l’objet d’un mot dans le carnet depuis la rentrée. D’où la surprise des parents. D’autres sont atteints de trouble du comportement de type TDH. «L’inclusion oui mais pas au détriment de la sécurité des autres enfants», assume l’élue soutenue par la maire.
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«Nous avions fait passer un règlement du périscolaire en début d’année où c’était mentionné, assure Isabelle Adeline. Ce règlement a été signé par les parents, mais il y a quand même eu un effet de surprise». L’annonce de la garde des enfants exclus par l’agent de police municipal a aussi suscité une levée de boucliers. «C’est une personne connue des enfants à qui il arrive d’intervenir, assure l’adjointe. Nous ne voulions pas laisser les parents sans solution de garde, mais finalement nous avons fait marche arrière».
La mairie assure que la fête s’est finalement bien passée et que la mesure, jugée stigmatisante par ses contempteurs aurait même prouvé son efficacité : «Un enfant de 10 ans nous a dit qu’il ferait ce qu’il faut pour être présent à la fête de Noël».
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