La station de Valdrôme, créée en 1984 et propriété du département de la Drôme, est aujourd’hui en vente. Ses activités liées au ski ont cessé il y a dix ans et le tourisme d’été n’est pas rentable. Le maire et les commerçants du village redoutent alors une fermeture définitive.

Au cœur du domaine, le maire de Valdrôme, Jean Aramburu, se remémore les belles années de la station de son village. « Quand les parents venaient avec leurs enfants faire du ski, ils s’asseyaient là sur la terrasse face au soleil ». Aujourd’hui les équipements sont vétustes et une ambiance d’abandon règne sur place. Inquiet, l’édile craint la fermeture définitive du site. 

« Pour moi, ça a été un coup dur parce que je tiens beaucoup à la station. C’est notre vie. Elle existe depuis 1984. Déjà, on a eu un coup dur avec le manque de neige en 2015 et maintenant on nous dit que la station va fermer pour de bon alors que c’est la vie du village. Vous avez des jeunes du village qui travaillent à la station avec des petits enfants, ils vont aller où, qu’est-ce qu’ils vont faire ? », s’interroge Jean Aramburu, le maire de Valdrôme. « Je crains que ça soit vide, que personne s’y intéresse, on viendra se promener mais c’est la vie du village qui est en jeu ». 

Créée en 1984 par le conseil général de l’époque pour redynamiser ce secteur du Haut-Diois, la station de Valdrôme a accueilli les skieurs durant une trentaine d’hivers. Mais en 2015, à cause d’un manque de neige, le choix est de faire muter le site vers des activités d’été. Malgré ces efforts, l’équilibre financier peine à être trouvé. Le département décide donc de céder les équipements comme le restaurant et les remontées mécaniques sur dix hectares de terrain.

En attendant le site n’ouvrira pas l’été prochain. C’est pourtant une période où l’auberge du village, qui accueille 25 couchages et 30 couverts, réalise 75% de son chiffre d’affaires. Au-delà de ce manque à gagner, toute l’organisation est à revoir. « Ça joue sur notre capacité d’adaptation. Là on est en pleine réflexion pour calibrer notre embauche pour l’été. C’est important de savoir si on va travailler à trois personnes, à quatre personnes. Le renfort à quatre personnes, est-ce qu’on le fait sur trois semaines, un mois d’été ? », se questionne Jacky Veret, le cogérant de l’auberge. Il reste toutefois optimiste. « C’est une chance de pouvoir réfléchir à de nouveaux projets sur cette station, ça peut générer de nouveaux emplois. Tout est à écrire ».

Les candidats au rachat de la station de Valdrôme peuvent se manifester jusqu’au 19 avril pour présenter leurs projets. Le nom du potentiel repreneur sera dévoilé début 2025. Il aura pour mission de maintenir l’attractivité touristique de cet écrin du Haut-Diois.

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