Les habitants de Lyon vont-ils élire leur maire au suffrage universel direct aux prochaines élections de 2026 ?

Emmanuel Macron a assuré mardi 16 janvier 2024 lors de sa grande conférence de presse vouloir travailler avec le gouvernement et le Parlement pour préparer une « réforme en profondeur » de la loi Paris-Lyon-Marseille (loi PLM) afin que les habitants des trois plus grandes communes de France puissent élire directement leur maire.

Macron veut une « réforme en profondeur »

Le chef de l’Etat a confirmé qu’il y aura bien une réforme du mode de scrutin aux élections municipales à Paris, Lyon et Marseille pour le conformer à celui du reste de la France. Il veut « que le gouvernement et le Parlement puissent décider d’une réforme en profondeur de la loi Paris-Lyon-Marseille ».

« La seule chose que je veux pour Paris, c’est qu’un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu’à Amiens à Besançon ou ailleurs », a-t-il dit en prenant l’exemple de la capitale en réponse à une question sur la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture et possible candidate aux élections municipales de Paris. 

Il a annoncé son intention de vouloir un « retour au droit commun ». « Je pense que c’est la bonne chose (…) », a-t-il dit. 

Mode de scrutin spécial à Lyon depuis 1982

Depuis une loi votée en 1982, un mode de scrutin particulier régit en effet les trois plus grandes villes françaises : les électeurs élisent des conseillers d’arrondissements ou de secteurs qui, pour un tiers d’entre eux, siègent au conseil de la ville et en élisent le maire.

Il est donc possible de devenir maire d’une de ces trois villes en gagnant les secteurs stratégiques et en étant minoritaire en voix.

Le maire PS de Marseille Benoit Payan s’est récemment dit favorable à cette réforme qu’il appelle de ses voeux. 

A Lyon, Grégory Doucet ni pour, ni opposé

A Lyon, les oppositions LR et Renaissance au maire écologiste Grégory Doucet sont aussi plutôt pour. « Ça me paraîtrait bien que l’on élise directement le maire de Lyon, comme dans toutes les autres villes de France », affirme David Kimelfeld (Renaissance), ex-président de la Métropole de Lyon.

« Ça peut être une bonne idée, mais je ne crois pas que cela soit la priorité ni que cela change grand-chose », répond Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement et probable candidat à la mairie centrale en 2026. 

Le maire de Lyon Grégory Doucet élu en 2020 n’a pas encore donné sa position officielle et publique mais son entourage a plusieurs fois répondu qu’il ne s’agissait pas d’une « priorité », d’un « débat très parisien », mais à l’hôtel de ville on assure être « ouvert » au débat sur une réforme.

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