« Unilatérale », « incompréhensible », « injuste », « contestée » : dans un communiqué, la maire de Saint-Genis-Laval n’a pas assez de mots pour définir la décision de la Préfecture. Depuis ce 1er janvier, quatre communes de la Métropole, dont Saint-Genis-Laval, et trois du Nouveau Rhône ne peuvent plus délivrer de permis de construire de logements collectifs. En cause : le manque de logements sociaux.

« La ville a été prévenue, en octobre, sans ménagement et sans explication de la décision unilatérale de la Préfète de Région de lui retirer la compétence d’instruction des permis de construire des logements collectifs », dénonce l’édile, qui met en avant un taux de logements sociaux de 19 % (25 % sont requis selon la loi SRU), « non négligeable malgré un contexte urbanistique très contraint », des efforts fournis depuis 2020, et le soutien de la Métropole de Lyon. « Bruno Bernard et son Vice-Président, Renaud Payre, ont émis des réserves sur le sort de Saint-Genis-Laval et tous deux ont salué ses efforts manifestes pour rattraper sa production de logements sociaux en carence, depuis de nombreuses années. »

Aucun permis refusé depuis 2020, selon la maire

Marylène Millet assure que sa ville « n’a refusé depuis 2020 aucun permis de construire grâce à son accompagnement des promoteurs et des bailleurs » et qu’elle a montré sa bonne volonté en travaillant main dans la main avec la Préfecture et en l’alertant plusieurs fois.

« Cette décision unilatérale fait fi des courriers d’alerte et de demande d’aide adressés par la ville à la Préfecture les 23 septembre 2022 et 28 avril 2023 qui n’ont jamais reçu de réponse », reproche-t-elle.

Elle termine son communiqué en annonçant que la ville « n’a pas d’autre choix que d’attaquer la décision de la Préfecture » en justice, devant le tribunal administratif.