EXCLUSIF. Les électeurs de Lyon, Paris et Marseille vont-ils voter différemment pour leur maire dès l’élection municipale de 2026 ? C’est en tout cas le souhait d’Emmanuel Macron qui a annoncé vouloir mettre fin à la loi dite « Paris-Lyon-Marseille » (loi PLM) pour que les électeurs votent pour leur maire au suffrage universel direct.
Dans les trois plus grandes villes françaises depuis 1982, les électeurs élisent des conseillers d’arrondissements ou de secteurs qui, pour un tiers d’entre eux, siègent au conseil de la ville et en élisent le maire.
Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet réagit en exclusivité ce jeudi 18 janvier 2024 auprès d’actu Lyon, deux jours après l’annonce d’Emmanuel Macron lors de sa grande conférence de presse.
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« Pas un Lyonnais ne s’intéresse à ce sujet »
Selon Grégory Doucet, « pas un Lyonnais » ne l’a interrogé sur le sujet. « Pas un Lyonnais ne s’intéresse à ce sujet. C’est un sujet très parisien », réagit le maire de la ville auprès d’actu Lyon.
« Dans toutes les communes de France, ce n’est pas que Paris-Lyon-Marseille, les gens votent pour des listes qui permettent d’établir des conseils municipaux qui élisent ensuite le maire. C’est partout pareil ! Pourquoi Paris, Lyon et Marseille devraient fonctionner différemment, c’est pourtant ce qui se passe déjà à Lyon ! Les conseillers municipaux élisent le maire », poursuit Grégory Doucet, pas franchement emballé par l’annonce présidentielle.
« Je n’ai pas été élu le 28 juin (date du second tour, NDLR) mais le 4 juillet (date d’élection par le conseil). C’est comme ça partout », poursuit-il.
« Et pourquoi pas Toulouse qui a quasiment la même population que Lyon ? Et Bordeaux, Strasbourg… Il n’y a pas de fond ! Pas de question démocratique. Il faut d’abord poser le diagnostic et se demander pourquoi les gens vont moins voter ».
Un « gadget » et un « tripatouillage électoral » d’Emmanuel Macron
« Sortir ça, c’est gadget », lance Grégory Doucet.
Parlons du fond ! À Lyon, il y a un sujet qui devrait être réfléchi pour le fonctionnement démocratique, c’est la représentativité des arrondissements. Le nombre de conseillers est fondé sur un recensement des années 80. Quand vous êtes un habitant du 6e arrondissement, vous êtes mieux représenté en nombre de conseillers municipaux qu’un habitant du 3e, du 8e et 7e qui ont pris énormément de nouveaux habitants.
« Ouvrons la discussion »
« Ouvrons la discussion », conclut l’élu écologiste mais il ne « faut pas penser une solution sans diagnostic, il n’est pas le même à Lyon, Paris et Marseille ».
« Si le diagnostic de Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, c’est qu’ils ne sont pas en capacité de gagner l’une des trois villes en 2026, c’est leur problème. Ce n’est pas un diagnostic démocratique et qui relève de l’intérêt général. « Ils ne sont pas en capacité de gagner une grande ville ! »
Honnêtement, la mesure qui est mise sur la table par le président de la République, elle ressemble plus à du tripatouillage électoral qu’à une vraie volonté de travailler sur la représentativité et les fondements de la démocratie.
Son homologue de Marseille, Benoit Payan, s’est prononcé en faveur du changement du scrutin. La maire de Paris, Anne Hidalgo, n’a pas officiellement partagé sa position.
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