Il y avait foule, mardi 16 janvier, au gymnase municipal d’Eyguières où était organisée la cérémonie des voeux du maire.

Environ 600 personnes étaient ainsi présentes, saluées une à une à l’entrée de la salle par Henri Pons et son épouse. La mairie, il est vrai, n’avait pas ménagé ses efforts pour faire de l’événement un succès : affichage massif dans les rues de la commune, navette gratuite, éclairage tamisé et concert de la chorale « L’Air de Rien » de l’école de musique municipale qui a donné une très remarquée interprétation de Je vole.

Parmi les personnalités présentes, on notait le sénateur Reconquête Stéphane Ravier, ainsi que les maires de Tarascon, Boulbon, Châteaurenard et Aureille, tous salués par Henri Pons en préambule de son discours.

Élu pour la première fois en 2008, membre du parti Horizons, il a d’abord dressé un bilan de son action des deux dernières années, englobant les réalisations de 2022 et 2023.

« La commune a investi 13 millions d’euros de travaux« , durant cette période, a-t-il rappelé, citant la tribune du stade d’honneur, la réfection de la chaussée et des trottoirs de l’avenue Gabriel-Péri, les parkings des écoles et de la mairie et le passage à l’éclairage public par LED dans toute la commune, ainsi que la livraison de l’école maternelle Nicaise.

« Depuis mon premier mandat, nous avons réalisé 48,5 millions d’euros d’investissements, sans jamais emprunter ni augmenter le taux des impôts« , s’est félicité Henri Pons.

Un message qu’il a d’ailleurs tenu à répéter quatre fois au cours des 31 minutes qu’a duré son intervention.

Optimisme assumé

L’activité économique serait, elle, « plutôt rassurante« , à en croire le maire, qui cite « le franc succès » du marché du samedi matin, ainsi que « le projet de modernisation de l’aérodrome qui suit son cours, sûrement, avec la collaboration étroite de tous les services de l’État« .

Un optimisme assumé alors que ce projet qui agite la commune depuis 2018 et fait l’objet de nombreux recours semble dans l’impasse.

Concernant 2024, le maire d’Eyguières s’est montré « précautionneux en termes de réalisations« , invoquant notamment le contexte international.

L’année en cours devrait cependant voir la livraison de la nouvelle mairie, l’installation de caméras de vidéosurveillance supplémentaires, ainsi que la fin des travaux de réfection du carrefour Trinquetaille et de la médiathèque.

Mais ce rendez-vous avec ses administrés était également l’occasion pour Henri Pons de dénoncer les difficultés de la fonction de maire, notamment les attaques, y compris physiques, subies par ces derniers ; ainsi que les « insinuations inadmissibles et stupides sur leur intégrité, car tout est public dans une mairie, et vérifié par les services de l’État« .

« Nous sommes très contrôlés« , a-t-il insisté, rappelant que « 40 maires démissionnent chaque mois« , éreintés par leur tâche.

Manifestement touché au vif, il a également mis en garde « les pipelettes en tout genre« , demandant qu’elles « cessent de jacasser et agissent enfin pour le bien commun« .

Candidat en 2026 ?

Si l’idée de jeter l’éponge ne semble pas à l’ordre du jour du premier magistrat d’Eyguières, il n’a cependant donné aucune indication sur sa volonté de briguer un quatrième mandat, alors qu’un candidat s’est déjà déclaré pour 2026, Frédéric Durand : « En ce qui me concerne, l’heure n’est pas à la campagne électorale, mais au travail ; nous sommes encore loin du temps des promesses électorales« .

En attendant, il ne faut pas insulter l’avenir. Une fois le discours terminé et le buffet ouvert, Henri Pons a pris le temps de saluer ses invités, dont Stéphane Ravier.

Le court aparté entre les deux hommes semble en tout cas avoir convaincu le sénateur des Bouches-du-Rhône, allié d’Éric Zemmour, qui annonçait à son équipe : « Nous ne présenterons pas de candidat contre lui, comme il me l’a demandé« .