Pour sa rentrée politique au mont Mézenc, le candidat LR pressenti pour 2027 n’a pas fait de coup d’éclat. Adoubé par Eric Ciotti mais tancé par Nicolas Sarkozy, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes se refuse encore à sortir du bois.

A défaut d’intentions, plein d’attentions. Pas un mot pour se dévoiler, mais des tonnes de petites discussions yeux dans les yeux, de mains serrées, de bises (trois) pour les femmes, d’épaules flattées virilement et de clins d’œil aux copains. Et des «vous êtes d’où, vous ?» à la pelle. Lui, il est du Puy-en-Velay – il en a longtemps été maire. Il s’appelle Laurent Wauquiez, mais tout le monde l’interpelle par son prénom au pied du mont Mézenc. Ses longs bras constituent d’idéales perches à selfies, qu’il ne boude pas. Un filet d’air frais adoucit le soleil qui tape malgré l’altitude. C’est parti pour deux heures de carte postale à la cool.

Ce dimanche 3 septembre, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a fait sa traditionnelle ascension du sommet situé aux confins de l’Ardèche et de la Haute-Loire. Une rentrée politique loin des effusions médiatiques de certaines éditions précédentes. Il n’y a eu ni discours ni interview, mais un moment «en famille». Avec son lot de punchlines de bisounours : «Ça fait plaisir de te voir ici ! C’est hypersympa d’être là !» C’est en tant que président de la fédération LR locale et de chef de file de son micro-parti, la Droite sociale, que Wauquiez a invité ses troupes. Au programme, un pique-nique tiré des sacs. Enterré le banquet faste qui avait précédé sa victoire à la tête du parti, suivie de peu par la débâcle de la droite aux élections européennes de 2019.

«Petit bras»

«Cette année, on est sur une ambiance conviviale»,</