« La ligne rouge de l’insulte, de la diffamation, du mensonge et de la malhonnêteté a été franchie. » C’est par cette phrase que Benoît Payan, le maire divers gauche de Marseille, a annoncé, mardi 7 novembre, sa décision de porter plainte pour injure et diffamation contre le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier, secrétaire départemental de la fédération Les Républicains (LR).
L’ex-maire de Rognac, petite commune à une trentaine de kilomètres de Marseille, est un habitué des propositions-chocs. En octobre, il a ainsi demandé la dissolution de La France insoumise et du Nouveau Parti anticapitaliste pour « apologie du terrorisme », ce qui lui a valu d’être invité à l’émission « Touche pas à mon poste », présentée par Cyril Hanouna sur C8. Samedi 4 novembre, dans une interview au Figaro, c’est un « électrochoc » sécuritaire que le sénateur demande pour Marseille. Une métropole qu’il ne fréquente qu’épisodiquement, mais qui semble, en l’absence d’un leadership LR local, désormais attirer son attention politique.
Pêle-mêle, Stéphane Le Rudulier donne son avis sur les violences dans le football marseillais, les ravages des stupéfiants et l’antisémitisme qui se banalise. Autant de sujets sur lesquels il propose des solutions radicales comme « l’affichage du visage des dealers condamnés dans les transports » ou la dissolution « des groupes de supporteurs les plus violents ».
« Mensonges volontairement provocateurs »
Mais c’est sur la question de l’insécurité et de la lutte contre l’antisémitisme qu’il porte ses attaques les plus sévères contre le maire de Marseille. « Le plus grand responsable de l’ensauvagement de Marseille, c’est son maire, Benoît Payan, qui refuse la vidéoprotection (…). Il installe des salles de shoot en cœur de ville, ce qui banalise la consommation et le trafic de drogue. Indirectement, le maire se place du côté des trafiquants de drogue », accuse Stéphane Le Rudulier.
« En déclarant que j’étais “du côté des trafiquants de drogue” (…), Stéphane Le Rudulier ne sort pas simplement de son rôle d’élu, il fait honte à son mandat », s’indigne Benoît Payan. Face aux accusations, le maire de Marseille, leader d’une majorité de gauche élue en juillet 2020, défend son bilan, chiffres à l’appui : « N’en déplaise à ceux qui ont laissé Marseille à l’abandon durant des décennies, jamais la ville n’a fait autant pour la sécurité. Nous avons augmenté de 30 % le nombre de policiers municipaux, multiplié par quatre la brigade de nuit et développé le deuxième réseau de caméras de vidéoprotection en France en partenariat avec le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin », fait valoir l’élu marseillais, qui évoque des « mensonges volontairement provocateurs » de la part de Stéphane Le Rudulier.
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