Inscrite à l’inventaire des Monuments historiques, la maison Jacques-Cœur, propriété de la commune, va bénéficier d’un programme d’accompagnement en vue de sa réhabilitation.
Elle avait déjà été restaurée en 1971 avant d’être inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1974. La maison Jacques-Cœur, située rue Pierre-Brossolette, est la propriété de la commune grâce au don d’Abel Brunat, qui souhaitait qu’elle reste un témoignage du patrimoine local.
Cette bâtisse du XVI e siècle présente « un état sanitaire inquiétant »
Datée du XVI e siècle, sans doute de 1518, cette maison de ville a été construite sur trois niveaux et s’articule autour d’une cour et d’une tour d’escalier hexagonale typique de la Renaissance. Il s’agit d’une bâtisse remarquable avec des sculptures évoquant le bien et le mal et des piliers de soutènement eux aussi sculptés donnant une idée de l’importance de cette maison qui était sans doute une des plus belles de la ville.
Partiellement occupée aujourd’hui par deux commerces au rez-de-chaussée, la bâtisse serait dans un état sanitaire présenté comme « inquiétant » alors que les logements aux étages sont vacants depuis une cinquantaine d’années.
Après avoir missionné un architecte patrimonial pour une première étude afin d’effectuer un relevé patrimonial et sanitaire, dont les conclusions ont été présentées en février dernier, les élus du conseil municipal, réunis lundi 15 juillet, ont décidé de franchir une nouvelle étape. Ils ont en effet autorisé le maire à signer une convention avec le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (C aue ) Rhône Métropole. La structure va ainsi accompagner la commune dans un projet de préservation de cet élément patrimonial remarquable à travers une opération de réhabilitation-restructuration de la maison Jacques-Cœur.
« Le premier bilan dressé par l’architecte patrimonial a permis de dégager quelques pistes, mais cela n’a pas été très convaincant. D’autant que les architectes des Bâtiments de France nous ont rapidement mis des limites, a résumé le maire, Pierre-Jean Zannettacci. Nous avons donc décidé de faire appel au C aue afin d’aller plus loin dans la recherche des différentes possibilités, notamment sur les capacités de rénovation. Nous réfléchissons aussi aux orientations que nous souhaitons pour cette maison. Lors de l’étude patrimoniale, par exemple, la possibilité de créer des logements avait été étudiée. »
Plus précisément, cette mission va viser à vérifier la faisabilité technique tout en précisant les attentes municipales quant aux nouvelles destinations du bâtiment sous forme d’un plan-programme (objectifs, intentions, capacités…). Ce plan permettra de définir ses évolutions au regard de la qualité patrimoniale de l’ouvrage et du contexte urbain environnant, ainsi qu’un phasage opérationnel.
Le coût de l’étude s’élève à 4.200 euros
Le coût total de cette convention d’accompagnement par le C aue du Rhône visant à définir l’avenir de la maison Jacques-Cœur s’élève à 4.200 euros. La préprogrammation du programme est financée à hauteur de 2.100 euros par la Banque des territoires, 840 euros par la commune et le Département et 420 euros par la Communauté de communes du Pays de L’Arbresle au titre du programme Petites villes de demain et de l’opération de revitalisation du territoire.
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