La réunion qui s’est tenue ce jeudi 29 février entre la ville et le département n’a pas abouti à un accord. Le maire de Marseille a demandé une aide financière près de deux fois plus importante que ce que le département était prêt à offrir.
Un échec des négociations. Contrairement à ce que les deux camps espéraient, la réunion d’une heure et demie qui s’est tenue ce jeudi 29 février entre le département des Bouches-du-Rhône et la ville de Marseille n’a finalement pas abouti à un accord sur le montant de l’aide financière que le premier peut apporter à la cité phocéenne.
Alors que Martine Vassal avait initialement proposé une enveloppe de 200 millions d’euros à la municipalité de Marseille, c’est finalement le double que Benoît Payan a demandé au conseil départemental ce jeudi.
Le département déplore le refus d’une « main tendue »
Un écart trop important qui a fortement agacé la présidente du département et a mené à un arrêt des négociations.
« Le département des Bouches-du-Rhône n’est pas un tiroir-caisse », a déclaré Martine Vassal dans un communiqué à l’issue de cette réunion. La présidente du département dit constater « avec regret » l’échec des négociations avec la municipalité marseillaise.
De son côté, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, allié politique de Martine Vassal, a accusé Benoît Payan, dans un message posté sur X, de refuser la « main tendue » du département.
« C’est toujours pareil, que de temps perdu… Il ne travaille pas, ne sait pas travailler. Un amateur qui tue Marseille », a taclé Renaud Muselier.
« Les bras m’en tombent »
Benoît Payan a quant à lui assuré sur BFM Marseille Provence, ne pas avoir refusé l’aide de Martine Vassal. Il a d’ailleurs estimé que la réunion de ce jour a été « fructueuse ».
« Les bras m’en tombent (…) Quel maire refuserait 200 millions pour sa ville? J’ai simplement demandé à la présidente du département de faire pour Marseille comme elle fait pour les autres communes. Donc évidemment, j’ai demandé 371 millions d’euros », a-t-il déclaré.
« La présidente du département propose 200 millions. C’est beaucoup moins que les autres communes par habitant. C’était normal que je demande comme n’importe quel maire à avoir comme les autres », explique-t-il.
Benoît Payan s’est toutefois dit « prêt à tendre la main » au département mais dénonce une « punition » de ce dernier envers Marseille. « Si on était comme les autres communes des Bouches-du-Rhône, c’est pas 200 millions d’euros qu’on aurait, c’est presque 400 millions d’euros, voire 500 millions d’euros selon les contrats qui sont passés avec les communes », précise-t-il.
« Je défendrai toujours l’intérêt des Marseillaises et des Marseillais. Et je continuerai de dire qu’il n’y a pas de raison que les Marseillais soient maltraités », conclut-il.
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