« Je viens pour donner, et pour dire que je suis avec eux de tout cœur », affirme gravement Caroline après avoir glissé des pièces et des billets dans une urne bleue disposée dans le hall de l’hôtel de ville d’Échirolles (Isère), ce mardi 26 décembre. Une vingtaine d’euros de dons au total pour elle qui n’arrive toujours pas à comprendre le cambriolage dont a été victime la fédération de l’Isère du Secours populaire dans la nuit du 24 au 25 décembre à Échirolles. « C’est comme si d’un coup, on mettait une espèce de coup de patte d’ours sur tout ce qui a été fait par l’association. C’est vraiment moche ».
Quelques minutes après l’ouverture de l’urne à 11h30, une collecte à l’initiative de la mairie d’Échirolles, ils étaient déjà une dizaine de particuliers à venir verser des dons. Très émue, Jeanine a aussi exprimé une pensée pour les 30.000 personnes aidées par le Secours populaire à travers le département. Ce sont les premières victimes du cambriolage d’après elle : « Je trouve ça inadmissible qu’on puisse défavoriser des personnes déjà dans le besoin », sanglote-t-elle. « Le Secours populaire a besoin d’aide surtout en cette période de Noël et de fin d’année ».
« Ça prouve qu’on n’est pas tout seuls »
Une solidarité qui soulage Nabil Chetouf, le secrétaire général de la fédération de l’Isère du Secours populaire, car quelques heures après le cambriolage, la crainte de devoir arrêter les activités de l’association était bien présente. « Au départ, je vous promets que pendant 48 heures, on ne dort pas parce qu’on se demande comment on va remonter la pente. Mais quand je vois la mobilisation, ça prouve qu’on n’est pas tout seuls et ça fait vraiment chaud au cœur », raconte-t-il.
Il reste quand même prudent car pour permettre une distribution complète de la collecte en janvier prochain, des dons sont encore nécessaires. « Tout dépend aujourd’hui de ce que vont verser les donateurs. Ensuite, on va voir ce qu’on va récupérer en marchandises pour pouvoir les dispatcher », explique-t-il. « C’est pour ça que la priorité des priorités, c’est vraiment l’appel aux fondations et aux entreprises. Notre appel est vraiment urgent« .
200.000 euros de la part des collectivités et fondations
Le Secours populaire en Isère peut déjà compter sur des aides financières de la part de collectivités ou de fondations. La Région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé dans un communiqué avoir débloqué 50.000 euros pour accompagner la structure. De son côté, le Département de l’Isère mettra au vote une « aide exceptionnelle » de 50.000 euros lors de la prochaine commission permanente. Enfin, la fondation du Crédit Mutuel, partenaire du Secours populaire, a formulé une promesse de don de 100.000 euros.
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