Georges Rosso était en poste depuis 1981 au Rove (Bouches-du-Rhône). Il anime son dernier conseil municipal en tant que maire ce lundi 10 mars avant de passer la main à son premier adjoint.
C’est une journée plutôt nostalgique pour les habitants du Rove : Georges Rosso quitte ses fonctions après 54 années passées à la mairie, dont 44 en tant que maire. À 95 ans, le doyen des maires des Bouches-du-Rhône passe la main à son adjoint depuis 1983, Paul Sabatino. Ils souhaitent le faire connaître auprès des habitants avant les municipales de 2026.
« Je l’ai toujours connu ! », réagissent un à un les habitants de la commune limitrophe de Marseille. Ils vont être plusieurs à regretter leur maire, en poste depuis 1981.« C’est dommage qu’il s’en va parce que c’était un bon maire », commente Dédé. « C’est normal parce qu’il arrive à un certain âge, mais on le regrettera énormément, il a fait beaucoup pour la commune ! », ajoute un peu plus loin dans un bar de la commune, Alphonse.
« L’émotion, j’en ai bien sûr, je veux dire merci aux habitants : on ne peut pas faire dix mandats si on n’a pas la population qui nous soutient. Ils ont autant de mérite que moi », réagit Georges Rosso. Il remerciera une dernière fois les habitants ce lundi soir, après son dernier conseil municipal en tant que maire, mais sobrement : « Je ne suis pas un homme de discours, je remercierai tout le monde, c’est tout. De toute façon, la moitié de la population a mon portable ! »
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« Ici on m’appellera toujours Monsieur le maire ! »
« J’ai 512 enfants à l’école, mon meilleur souvenir de maire, c’est avec eux. Une fois, je leur rendais visite dans la médiathèque. L’institutrice leur a demandé ‘pourquoi M. Le maire est là ?’ Un petit a levé le doigt et a dit « parce qu’il nous aime » vous voyez, vous êtes payé pour ça ! », sourit-il avec, déjà, une pointe de nostalgie.
De son côté, Paul Sabatino prépare son premier discours de maire, qu’il donnera une fois qu’il aura été officiellement élu par le conseil municipal : « J’ai toujours un peu de pudeur parce qu’une élection, elle est gagnée que quand elle est réalisée, mais je devrais faire mon premier discours de maire ce lundi soir ».
Un relai presque familial entre les deux hommes : Georges Rosso considère Paul Sabatino comme son « petit frère ». Ensemble, ils comptent donc préparer les prochaines élections municipales. « Je dis toujours : le maire qui ne réussit pas à la succession, il a tout échoué », conclut Georges Rosso.
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