Malgré les cris d’orfraie du Rassemblement national, devenu principal groupe d’opposition à Pont-Saint-Esprit, Valère Ségal a bien été intronisé maire le 10 juillet dernier. S’il n’était que 15^e sur la liste menée par Gérôme Bouvier lors d’élections municipales anticipées tenues en avril, l’ancien radiologue a souhaité organiser un point presse le 17 juillet pour se présenter et expliquer pourquoi il avait été choisi : « Pendant la campagne nous avions identifié quatre axes que sont la santé, la propreté, la sécurité et la fiscalité et ces quatre piliers étaient incarnés par Gérome Bouvier, Karine Bommenel, Claude Conan et moi. La question a été posée, mais ni Claude Conan, ni Karine Bommenel ne souhaitaient prendre la relève. Avec le soutien de l’ensemble de l’équipe, j’ai accepté la proposition de devenir maire. » Une justification semble-t-il nécessaire puisque le RN crie à l’illégitimité en s’appuyant sur les 12,24% des voix rassemblés par Valère Ségal lorsqu’il s’était présenté comme tête de liste en 2014.

Ce père de trois enfants âgé aujourd’hui de 60 ans qui vit depuis « 25 ans » à Pont, souhaite désormais appliquer le programme sur lequel sa liste a été élue. Pour cela, il a déjà entrepris une campagne de nettoyage du centre-ville, « qui est plébiscitée par nos concitoyens ». La question de la propreté à Pont est en effet au centre des préoccupations notamment depuis la mise en place par l’agglomération d’une redevance incitative pour les déchets qui s’est accompagnée de multiples problèmes depuis son lancement. Valère Ségal a aussi promis la mise en place de caméras durant l’été pour surveiller les dépôts sauvages.

Le nouvel édile a également confirmé le recrutement de quatre nouveaux policiers municipaux pour créer « une brigade de nuit qui patrouillera dès octobre de 17h à 3h, aidée par le centre vidéo surveillance de la ville ». Concernant l’urbanisme, le PLU sera revu « fin septembre ou début octobre ». « Nous avons mis à l’étude l’enfouissement des 3 Points d’Apport Volontaires du boulevard Gambetta, ainsi que le passage en zone bleue des allées et de la place de la République », ajoute Valère Segal. Enfin sur la santé, il indique avoir « renoué un dialogue qui n’existait plus avec les professionnels du secteur » et travaille à la création d’une « maison de santé pluridisciplinaire » pour attirer de jeunes médecins.