Depuis deux ans maintenant, la commune de Chasse-sur-Rhône (Isère) se bat contre une pollution aux polluants éternels, les Pfas. Le maire, Christophe Bouvier, raconte son combat sur France Bleu Isère.
Face aux polluants éternels, il n’y a pas de solution miracle. Mais la commune de Chasse-sur-Rhône (Isère) a lancé un combat sur plusieurs fronts pour faire face à ces polluants, massivement présents dans la vie courante (poêles en Téflon, emballages alimentaires, textiles, automobiles…), ces substances per- et polyfluoroalkylés appelées PFAS doivent leur surnom à leur cycle de vie très long et, pour certaines, à leur effet néfaste sur la santé. L’eau du robinet de plusieurs communes de France présente des taux de polluants éternels (PFAS) au-dessus des normes destinées à entrer en vigueur, selon une enquête des 44 locales de France Bleu et de la cellule investigation de Radio France, diffusée jeudi. C’est le cas notamment tout près de Chasse-sur-Rhône, à Saint-Symphorien-d’Ozon dans le Rhône.
Depuis le mois de mai dernier, la mairie a installé dans les cantines scolaires des fontaines avec des filtres à charbon actif afin d’éliminer les perfluorés qui sont présents dans l’eau du robinet. « Dès la première journée d’installation, on a constaté que plus de 60% des perfluorés ont été éliminés, on repasse largement sous le seuil de 100 ng/L. Mais il faut qu’on change régulièrement ces filtres pour garder cette efficacité« . Un investissement loin d’être anodin : 6000 euros de coûts d’installation et 2000 euros par an d’analyses diverses. « Les pfas sont bio-accumulateurs, cela veut dire que moins on en ingère, mieux on se porte. Et notamment pour les enfants de faible corpulence« , explique le maire, qui applique un principe de précaution « car l’eau du robinet a été jugée potable par l’ARS, même si elle reconnaît qu’elle n’est pas de bonne qualité« .
Des perquisitions dans deux entreprises de la « vallée de la chimie »
La commune de Chasse-sur-Rhône a été dans les deux premières à déposer plainte contre X après les mesures de polluants éternels dans l’eau. Dans le cadre de l’enquête, des perquisitions ont eu lieu dans les entreprises Arkema et Daikin au sud de Lyon, dans la « vallée de la chimie ». « Enormément de documents ont été récupérés par les enquêteurs » lors de cette opération, assure Christophe Bouvier. « Selon notre avocat, les gendarmes cherchaient notamment des documents anciens pour prouver que les industriels connaissaient depuis longtemps la dangerosité de ces molécules« .
Le maire espère qu’une fois la responsabilité des industriels établie, le principe du pollueur-payeur permettra de financer des travaux importants. « Pour traiter de manière globale l’eau du robinet à Chasse-sur-Rhône, il y a un investissement de plus de 5 millions d’euros à réaliser sur l’usine de potabilisation et un surcoût de 500 000 euros par an pour traiter cette eau« , liste Christophe Bouvier.
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