À l’aube de la fin de son mandat, Pascal Perrin, maire d’Yzeure depuis 2014 et figure locale de longue date, invite à découvrir l’homme derrière l’élu. Dans un bureau où la porte reste ouverte, il incarne la sincérité, l’écoute et un engagement sans faille auprès de ses administrés. Ce portrait intimiste révèle un maire profondément humain, un père et grand-père attaché à sa famille, et un élu local qui laisse une empreinte durable dans sa commune, avant de tourner la page, sans regrets.

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À la mairie d’Yzeure, Pascal Perrin, maire de la ville, ouvre les portes de son bureau, avec le sourire. Sa voix est calme, posée et authentique. La sincérité, dit-il, est non négociable: “Je n’ai jamais refusé un rendez-vous à un Yzeurien. Et je ne leur dis pas ce qu’ils veulent entendre. Je dis la vérité, même quand elle est difficile”. Voilà sans doute ce qui résume l’édile d’Yzeure depuis 2014 et élu municipal depuis 1995.

De l’enseignement à la politique : un parcours guidé par l’écoute

Instituteur, formateur pour adultes, intervenant en prison… Le parcours professionnel de Pascal Perrin s’est toujours appuyé sur une même valeur : l’accompagnement. Cette volonté d’écouter, d’aider et de transmettre l’a naturellement conduit vers la politique, mais jamais au détriment de ses convictions. « Je ne supporte pas l’hypocrisie en politique. Je ne joue pas à ça » : une ligne de conduite qui le distingue. Même après des décennies d’engagement, il continue de recevoir personnellement les demandeurs d’emploi à la mairie. « Je les reçois comme je suis : avec écoute, sans fausse promesse. Si je ne peux pas les aider, je leur explique pourquoi. C’est avant tout une question d’humain. »

À 70 ans, le temps du changement

À l’aube de ses 70 ans, Pascal Perrin envisage la fin de son mandat sans regrets. « Je ne veux pas faire le mandat de trop. Je ne suis plus tout jeune et le corps fatigue. » Il souhaite désormais se consacrer à d’autres passions : le travail du bois et le jardinage, qu’il chérit autant que sa commune. « Je suis plutôt content de mon parcours. Je ne pars pas aigri. C’est juste le bon moment. » Il évoque aussi la fatigue des élus locaux, confrontés à des contraintes budgétaires et des arbitrages difficiles. « Chaque dépense nouvelle oblige à en supprimer une autre. Ça, c’est une vraie frustration. Mais on n’a pas le choix. »

Être maire, c’est être disponible

Trente ans d’engagement local lui ont enseigné l’importance de la disponibilité. « Les gens doivent sentir qu’on est là. Je ne suis pas sur liste rouge, beaucoup ont mon portable. Et je suis tous les jours à la mairie. » À Yzeure, il a pu compter sur une équipe municipale solide, mais il admire la débrouillardise des maires ruraux, souvent seuls face à tous les défis.

La famille, pilier de sa vie

Au-delà du rôle public, la famille tient une place centrale dans la vie de Pascal Perrin. Sa femme, présente à ses côtés lors des événements et des rendez-vous, est son soutien discret et indéfectible. Il évoque aussi ses enfants et petits-enfants avec émotion. « J’ai toujours regretté de ne pouvoir assister aux kermesses de mes petites-filles, mais elles savent que je suis là, même à distance. » Il se dit fier d’eux et trouve dans ses petits-enfants une source de joie inépuisable : « Mes quatre petites filles ont appris à faire du vélo avec moi, ça me fait toujours sourire. »

Un élu ancré dans son territoire

Élu local depuis longtemps, Pascal Perrin a su tisser des liens solides avec les maires des villes voisines, quelle que soit leur orientation politique. « Je collabore efficacement avec le maire de Moulins. On ne pense pas toujours pareil, mais on se respecte. On se parle franchement. » Il aime Yzeure pour sa taille humaine, ni trop grande ni trop petite, où la proximité avec les habitants reste forte. « J’ai retrouvé d’anciens élèves en étant maire. Cette proximité, je ne l’aurais pas à Clermont ou ailleurs. »

Une page se tourne, l’empreinte demeure

À la veille de la fin de son mandat, Pascal Perrin se prépare à écrire un nouveau chapitre de sa vie. Loin de s’effacer, il laisse derrière lui l’image d’un maire proche de ses administrés, sincère et engagé. Ce n’est pas un adieu, mais un simple « à bientôt », le temps de vivre de nouvelles aventures.

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