Certains membres du conseil national du Parti socialiste ont marqué leur différence avec la direction du parti en se disant «prêts à travailler avec le président de la République», après le refus de ce dernier de nommer Lucie Castets, du Nouveau Front populaire, à Matignon.
Au lendemain, du rejet par Emmanuel Macron de nommer un gouvernement du Nouveau Front populaire, des explications ont eu lieu au Parti socialiste.
Ainsi, ce mardi, un bureau national a été convoqué, à la demande de certains cadres, exigeant d’Olivier Faure, le Premier secrétaire, de clarifier sa position, notamment vis-à-vis de La France insoumise, voire même de réfléchir à un travail avec le futur exécutif.
«Debout les socialistes»
Si cette situation s’est clarifiée et s’est avérée n’être qu’un coup d’épée dans l’eau, certains membres influents du PS continuent de défendre cette ligne. C’est le cas notamment d’Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin (Rhône), et cheffe du courant «Debout les socialistes».
Dans un discours, l’ancienne secrétaire d’Etat a appelé à «reprendre des discussions avec le président de la République». Dans un long message sur les réseaux sociaux, Hélène Geoffroy a même averti Olivier Faure. «Je le dis solennellement, le Parti est au bord de la rupture. Et je n’engagerai aucun départ sur mon nom, je ne créerai pas d’autre parti mais si nous devenons les appendices de l’extrême gauche, alors la force centrale à gauche se reconstituera ailleurs», a-t-elle expliqué, dans un discours très hostile à La France insoumise.
— Hélène Geoffroy (@HeleneGeoffroy) August 27, 2024
L’édile n’a ainsi pas fermé la porte quant à une collaboration avec un «Premier ministre socialiste, social-démocrate». Un profil semblable à celui de Bernard Cazeneuve, dont le nom a fréquemment été cité pour un retour à Matignon ces dernières semaines.
«Un avertissement très fort» contre la direction
Parmi ces courants minoritaires souhaitant s’éloigner de La France insoumise, le maire de Rouen (Seine-Maritime), Nicolas Mayer-Rossignol, occupe également une place de choix.
S’il a assuré qu’il ne souhaitait pas devenir «le supplétif d’Emmanuel Macron», celui qui dirige le courant «Refondations» au sein du PS, n’entend pas tomber dans l’immobilisme. Ce mardi sur Franceinfo, il a déploré la «politique de la chaise vide», «plutôt nuisible à celui qui est absent». L’élu normand s’est ainsi interrogé sur les éventuelles «politiques de gauche pouvant être mises en œuvre» dans un futur gouvernement.
Alors que les socialistes débutent ce jeudi leurs universités d’été à Blois, Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy ont ainsi souhaité envoyer «un avertissement fort» à la direction du parti, qui entend, elle, rester fidèle au Nouveau Front populaire.
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