Le maire Yves Juhel reprochait à trois élus, dont Mathieu Messina, de ne pas avoir tenu un bureau de vote lors des dernières élections européennes puis législatives.
Le Figaro Nice
Le tribunal administratif de Nice (Alpes-Maritimes) a rejeté la requête du maire de Menton, vendredi, qui envisageait de faire exclure trois élus du conseil municipal pour ne pas avoir tenu un bureau de vote lors des dernières élections européennes et législatives. «Le tribunal a estimé qu’aucune convocation ou désignation présentant un caractère impératif, ni aucun avertissement, n’avait été adressée à ces élus», a précisé la juridiction dans un communiqué. Derrière cette démarche atypique, il fait peu de doute que l’édile mentonnais Yves Juhel (Divers droite) souhaitait aussi régler quelques comptes politiques en se débarrassant de profils indésirables.
Parmi les élus visés, Mathieu Messina, l’ancien président de la société des ports (SPL) de Menton, au cœur de l’affaire politico-financière qui secoue la ville du citron depuis bientôt un an. Il fut le directeur de campagne d’Yves Juhel, puis l’adjoint aux Finances avant de prendre la direction des ports et que n’éclate le scandale de potentiels détournements de fonds publics dans de vastes proportions. Une information judiciaire est toujours en cours après de récentes gardes à vue début juillet.
Pour sa défense, l’avocat de Mathieu Messina – toujours élu mais qui n’est plus dans la majorité – a souligné un «détournement de pouvoir, le maire cherchant à couper tout lien avec lui». Son conseil a aussi expliqué qu’il était, au moment des scrutins, toujours en arrêt maladie pour «un état dépressif consécutivement à la pression policière et médiatique».
Ex-seconde adjointe visée
Outre cet élu, la requête du maire de Menton visait également Stéphanie Jacquot, ancienne seconde adjointe d’Yves Juhel mais qui a quitté ses rangs depuis la révélation de l’affaire. L’élue a justifié ses absences par une maladie puis un mariage, tout en rappelant le contexte de rupture entre elle et l’édile. Anthony Malvault qui siège, lui, dans l’opposition, a pour sa part apporté des éléments pour prouver sa présence aux Jeux olympiques aux côtés d’un sportif.
D’après la loi, il incombe bien aux élus locaux de participer à l’organisation d’un scrutin au risque – en l’absence d’excuse valable – d’être démis de leurs fonctions par la justice. Aucune injonction ne leur a été adressée personnellement, a insisté le tribunal administratif niçois dans sa décision rendue en début d’après-midi.
«Ce rejet ne remet nullement en question la mauvaise foi dont ont fait preuve les trois conseillers municipaux en question», a réagi la municipalité dans un communiqué, tout en rappelant «les difficultés qu’elle a rencontrées pour l’organisation des derniers scrutins». Cet épisode judiciaire, dérisoire au vu de l’ampleur de l’affaire des ports en parallèle, ne sera pas de nature à apaiser les tensions politiques qui règnent à Menton.
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