Pour la première fois depuis huit ans, le Parti socialiste des Bouches-du-Rhône fait sa rentrée en comptant un (et même deux) député(s) dans ses rangs. Les victoires de Laurent Lhardit à Marseille et Marc Pena à Aix ont ragaillardi la fédération dirigée depuis 2021 par l’adjoint au maire de Marseille Yannick Ohanessian, dont les militants se retrouvent ce samedi matin à la Friche la Belle-de-Mai pour une matinée sur le thème de « l’école de la République« .
Mais son leadership à gauche, construit avec la victoire du Printemps marseillais, est sérieusement mis en cause par La France insoumise, avec sa première place à gauche aux européennes et l’élection de deux de ses députés dès le premier tour des législatives.
Le PS 13 compte deux députés. Qu’est-ce que ça change ?
Nous en avons deux et nous aurions même pu en avoir trois si Anne-Laurence Petel, soutenue par Martine Vassal et Renaud Muselier, n’avait pas maintenu sa candidature dans la 14e circonscription et permis la victoire du RN. Le PS des Bouches- du-Rhône a traversé une période de convalescence mais désormais, c’est derrière nous.
Depuis le début de l’année, nous avons enregistré 30% d’adhésions en plus, de 1400 à 1800 militants. Et nous nous sommes réorganisés avec la création d’un comité Ville-Métropole qui doit servir à l’élaboration d’un programme pour les municipales de 2026.
Au niveau national, c’est moins favorable.
Nous venons de vivre une séquence politique incroyable. Le président de la République a joué à la roulette russe avec la démocratie. À la sortie, il a voulu fausser le résultat des urnes en choisissant un Premier ministre issu d’un parti qui a fait 5%. Dans toutes les autres démocraties, on doit faire appel d’abord au groupe politique arrivé en tête, c’est-à-dire le Nouveau Front populaire. Mais ni Lucie Castets, ni Bernard Cazeneuve, ni même Xavier Bertrand n’ont été sérieusement considérés par le président de la République qui ne voulait simplement pas changer sa ligne politique.
Au vu des résultats locaux des européennes et législatives, LFI a-t-il pris le leadership à Marseille, comme on le dit à droite ?
Venant d’une droite qui est désormais entre les mains de Marine Le Pen et du RN et localement de Frank Allisio, ça me fait rire ! Le PS est un parti de gouvernement. Il a toujours été fidèle au rendez-vous de l’unité de la gauche. On l’a prouvé en 2020. D’ailleurs, il siège au sein d’un groupe unique du Printemps marseillais à la mairie. Mon sujet, ce n’est pas les Insoumis, mais l’union. Je suis d’ailleurs favorable à une primaire de la gauche pour la présidentielle.
Souhaitez-vous que Benoît Payan soit candidat à la mairie de Marseille en 2026 ?
Benoît Payan a prouvé en seulement quatre ans qu’il était un maire qui avait à cœur de bâtir. Il n’y a qu’à voir ce que nous faisons avec le Plan écoles. Donc oui, le maire de Marseille doit être à nouveau le candidat de la gauche.
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