Jean-Jacques Granat est rentré pour la première fois au conseil municipal en 1995. Maire depuis 2014, il a décidé de ne pas se représenter aux prochaines municipales. Entre bilan de son action, projets inachevés et regard sur l’avenir, il revient avec émotion sur son parcours au service de la commune.
Quelles sont les réalisations qui vous paraissent les plus satisfaisantes ?
En tout premier lieu, je citerais le cœur de ville que je me suis attaché à améliorer. Réaménagement du cours Jean-Jaurès, rationalisation du stationnement (zone bleue, création du parking du Fort), rénovation de l’église, intérieur et extérieur, réfection de voirie (rue de la Paix et place Bellecroix), etc. Tout ceci a contribué à créer un cœur de ville que je trouve magnifique et que beaucoup nous envient.
Ensuite, je mentionnerais ce qui a été fait pour la sécurité publique, avec l’implantation de la police municipale en centre-ville et le développement de moyens de surveillance vidéo des plus performants.
Et, bien sûr, tout ce qui a pu être fait en termes d’aménagement et d’infrastructures : la maison des associations, le dojo, la halle de sports du collège, le parc Valérie-Maggi, le nouveau cimetière, etc.
Y a-t-il des choses que vous regrettez de ne pas avoir faites ou ne pas avoir pu mener à bien ?
Le mandat n’est pas tout à fait terminé. Le PLU (Plan local d’urbanisme) devrait être entériné d’ici-là. Il intégrera une augmentation prévisionnelle de la population de 1 000 habitants en une dizaine d’années, avec tout ce que ceci implique pour les accueillir correctement, création de logements, d’écoles et d’équipements en général.
Le PLU sera aussi l’occasion d’une mise à niveau en termes de logements sociaux, ce qui mettra fin aux pénalités qui pèsent sur le budget communal. À horizon à peine plus lointain, on verra le développement du projet Magna Porta qui devrait apporter beaucoup au village.
Pourquoi avez-vous décidé de ne pas vous représenter aux élections municipales ?
J’ai adoré cela, être au service de ma commune et de l’intérêt général, être au contact des gens, leur donner satisfaction (agréable et facile) ou ne pas pouvoir le faire (plus difficile, de pouvoir faire comprendre pourquoi…). Les relations humaines seront le meilleur souvenir de mon expérience municipale.
Ceci étant, j’aurai effectué trente ans de mandat, dans l’opposition, comme adjoint et comme maire pendant douze ans. Ce n’est donc pas sans émotion que j’ai pris cette décision. Il s’agit, d’une part, de retrouver un peu plus de temps à moi, pour ma vie de famille notamment, et, d’autre part, de partir sur un bilan que je considère comme honorable et de laisser la place à une équipe sensiblement plus jeune. Avoir été maire à 50 ans a été une chance, l’être encore à 70 ans ne le serait peut-être pas. Je ne quitterai pas tout à fait la politique. Je soutiendrai l’équipe qui souhaitera prendre ma suite et je me lancerai peut-être dans d’autres batailles, mais c’est une autre histoire…
Correspondant Midi Libre : 06 07 54 67 97
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