
Le candidat UDR, Alexandre Humbert-Dupalais, a demandé l’interdiction du Lyon Antifa Fest, qui doit se tenir à Villeurbanne au mois de décembre.
Le retour du Lyon Antifa Fest fait une nouvelle fois polémique entre Rhône et Saône. Plusieurs responsables politiques du RN et de l’UDR sont montés au créneau contre la tenue de cet évènement qui doit avoir lieu les 11 et 12 décembre à Villeurbanne. Le candidat ciottiste à la mairie de Lyon, soutenu par le RN, Alexandre Humbert-Dupalais (UDR), a écrit à la préfecture pour demander son interdiction. Il invoque de possibles troubles à l’ordre public lors de ce «festival anti-France et anti-policiers», selon ses termes.
«L’affiche même de cet «événement» représente une barricade fumante dans les rues de Lyon, recouverte d’un drapeau noir, écrit-il dans une lettre non datée diffusée sur X, lundi. Cette affiche révèle ainsi une volonté manifeste de se livrer à des actes de violence notamment à l’encontre de nos forces de l’ordre qui y sont explicitement mentionnées et de semer le chaos à Lyon comme cela est l’habitude de ces groupuscules extrêmement violents.»
Le Lyon Antifa Fest est présenté par la salle associative La Rayonne, où il se tiendra, comme «le rendez-vous incontournable des cultures antifascistes». «Né en 2013 face à la montée de l’extrême droite lyonnaise et aux agressions fascistes, le LAF – Lyon Antifa Fest s’est imposé comme un moment unique pour mêler luttes, solidarité et culture», ajoute l’annonce de l’événement en faisant référence à la mort de «Clément Méric et Pavlos Fyssas, assassinés par l’extrême droite en 2013».
Concert éligible au passe culture
Le festival a déjà défrayé la chronique en 2021, quand une vidéo de présentation de l’évènement mettait en scène des rappeurs prononçant des paroles anti-police. Alors, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (LR) avait vivement réagi et suspendu les 45.000 euros de subvention du Centre culturel œcuménique (CCO), qui accueillait le festival. Le CCO avait pourtant dénoncé ces propos visant la police, tout comme le maire socialiste Cédric Van Styvendael (PS). En 2022, la manifestation n’avait pu se tenir, aucune salle ne souhaitant accueillir le festival.
Reste que le festival a pu organiser ses éditions 2023 et 2024 en présence de rappeurs de premier plan, comme Médine ou la Scred Connexion. Il est même éligible au passe culture, ce dispositif d’aide publique à l’achat de places de spectacle, notamment financé par la région. La députée RN du Rhône Tiffany Joncour s’en est émue dans un message sur X. Le ministère de la Culture serait en train de se pencher sur la question indique une source bien informée au Figaro.
À lire aussi Isère : un festival de black métal néonazi s’est tenu malgré l’interdiction préfectorale
De son côté, Alexandre Humbert-Dupalais mentionne encore la présence annoncée pour l’édition 2025 du rappeur Da Uzi, «du nom d’un pistolet-mitrailleur automatique». Il rappelle la saisie en 2021 au domicile du rappeur de stupéfiants et d’une arme. La procédure avait été abandonnée pour vice de procédure. Pour l’heure, ces éléments sont évalués par la préfecture. Pour justifier un arrêté d’interdiction, il faut établir un risque de violence physique ou de diffusion de discours susceptibles de troubler l’ordre public.
La finalité de lestropheesdesmairesdurhone.fr est de débattre de Rhone en toute authenticité en vous donnant la visibilité de tout ce qui est en lien avec ce thème sur le net Ce texte est reconstitué aussi exactement que possible. Si vous projetez d’apporter quelques modifications sur le thème « Rhone », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre journaliste responsable. Ce dossier autour du sujet « Rhone » a été trié en ligne par les spécialistes de la rédaction de lestropheesdesmairesdurhone.fr En consultant de manière régulière notre blog vous serez informé des futures parutions.

