À l’approche de la fin du mandat et des élections municipales, Tribune de Lyon fait le tour des neuf arrondissements pour rencontrer leurs maires. Cette semaine, ascension de la colline qui travaille à la rencontre de Rémi Zinck (Les Écologistes).
Cet article fait partie de notre série sur le bilan des maires d’arrondissement de Lyon.
Que retenez-vous de ce mandat ?
« Le 4e est un arrondissement construit, donc c’est sur l’animation qu’on a mis l’accent. On a la chance d’avoir deux salles, la Ficelle et la Maison des associations. On a touché 10 % de ce que d’autres arrondissements touchent en budget d’investissement ; à l’inverse, on est probablement celui qui perçoit et octroie le plus de subventions pour des fêtes de quartier ou des associations qui n’ont pas un rayonnement municipal mais font un travail important à l’échelle d’un quartier.
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La question du logement est prégnante à la Croix-Rousse, qu’avez-vous fait en ce sens ?
Non seulement on ne peut plus faire de logements neufs, mais la majorité précédente a lancé des réalisations nuisibles, ce qui fait que notre taux de logements sociaux n’est passé que de 16 à 17 %. Heureusement, nous avons fait en sorte qu’on ne puisse plus construire plus de 500 m2 sans logement social, contre 1 000 m2 auparavant, afin de lutter contre la gentrification. Nous avons également repris le projet prévu à l’ancien collège Maurice-Scève avec des logements en bail réel solidaire qui permettront de maintenir des familles.
En revanche, vous allez peu toucher au boulevard.
L’opération est lancée mais les résultats ne seront visibles que dans deux ans. On a déjà enlevé le stationnement sur le trottoir, changé le marché de côté, et porté le budget de 3 à 13 millions d’euros : ce qui n’était pas possible sous la précédente équipe finit par être fait. Mais c’est compliqué, il n’y a que des coups à prendre.
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Comme pour la vogue ?
Dans l’ensemble, les habitants n’ont pas rejeté mes prises de position. La vogue, plus on en vit loin, plus on la trouve super ! Elle devra évoluer dans le temps, mais si on veut du changement, il ne faudra pas opposer aux forains que des contraintes, mais aussi leur montrer qu’ils peuvent y gagner. Cela fait plus de 100 ans qu’ils viennent à la Croix-Rousse, c’est normal qu’ils y soient très attachés. Pour certains, c’est 50 % de leur chiffre d’affaires annuel, on ne peut pas leur dire “merci, au revoir”. Mais on ne peut pas non plus aménager le boulevard pour un mois dans l’année, d’autant que certains ont coupé les branches d’arbres qui gênaient leur manège. »
Portrait. De toutes les campagnes écologistes à Lyon depuis 2014, Rémi Zinck (59 ans) a inauguré sa vie d’élu par une écharpe tricolore. « Je n’avais pas envisagé la fonction sous sa forme symbolique, mais plus dans sa dimension technique ; or, pour les habitants, je ne suis pas le maire du 4e, mais de la Croix-Rousse », raconte-t-il. Partant pour un second mandat en envisageant de remanier son équipe, celui qui a conservé son emploi d’enseignant en lycée professionnel à temps partiel ne croit « pas du tout à un projet alternatif, nous avons mené une politique équilibrée et nous continuerons ».
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