Après cinq ans de mandat, Tribune de Lyon rend visite aux maires d’arrondissement afin de les interroger sur leur bilan. Rendez-vous cette semaine dans le 3e avec Marion Sessiecq (Les Écologistes).
Vous nous avez donné rendez-vous place Danton, réaménagée en 2023. Est-ce le nouveau visage que vous souhaitez donner à la Part-Dieu ?
On a assisté ici à une révolution paysagère. Certains habitants étaient très hostiles au nouveau plan de circulation, il a fallu expliquer, prendre le temps. Notre ambition est de retravailler le projet Part-Dieu pour moins de minéral et plus de végétation, en faire un quartier à vivre, avec du logement abordable et une traversée Est-Ouest. Dans le 3e, on a végétalisé 4,7 ha, soit 37 piscines olympiques. Cela permet de trouver un peu de frais en temps de canicule. Il faut également poser la question de la juste densité et de la voiture. Le 3e, c’est 16 000 habitants/km2, avec des endroits à 35 000 ! Si tout le monde avait deux voitures, ça ne serait pas jouable. Ce modèle fonctionne en périurbain et en rural mais pas en cœur de métropole. Le gros enjeu chez nous, c’est la place. Le moindre m2 où on voudrait faire du végétal, un promoteur veut faire du 12 étages.
Quel est votre avis sur la construction de tours ?
C’est un fantasme de pense que l’attractivité se mesure seulement aux entreprises qui installeraient des bureaux à la Part-Dieu. Si on nous présentait un projet, je serais plutôt contre. C’est une catastrophe pour le vivant, et on ne sait pas encore faire de tours en matériaux bas carbone. Il y a également la question du remplissage de ces tours, et de l’entretien. Regardez les fondations du Crayon, elles ne sont pas en bon état.
Quelles sont vos satisfactions du mandat ?
Je suis contente du travail mené place Gabriel Péri même si c’est un travail sans fin. Nous menons un travail de prévention complémentaire avec celui de la police avec la petite délinquance, prise dans les mailles de réseaux plus grands. Quand on est arrivé, il y avait une association qui s’appelait La Guill en colère. Aujourd’hui, l’association phare c’est ReAdorons la Guillotière. Nous venons d’inaugurer la Maison de l’hospitalité pour les personnes en exil, et il a été proposé dans le cadre du budget participatif d’y aménager des douches. Nous avons également créé le premier stationnement vélo cargo de France rue Mazenod.
Serez-vous candidate en 2026 ?
Je suis partante pour un second mandat complet cette fois. C’est passionnant de participer à changer une ville pour le mieux, en déployant des politiques pour les plus modestes et retissant du lien entre les gens.
Portrait. Née à Bourges, Marion Sessiecq (52 ans) a grandi dans l’Ain avant de rallier Lyon pour ses études. Engagée dans diverses associations d’entraide locale, elle se rapproche de la politique lors des élections municipales de 2014 avant d’être élue en 2020. « Je n’ai rejoint EÉLV qu’en 2021 », précise-t-elle, revendiquant une étiquette « société civile ». Première adjointe en début de mandat, elle est finalement élue maire en mai 2024. « Ça devenait difficile pour Véronique Dubois-Bertrand, ça s’est décidé en quelques semaines », se souvient-elle.
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