Samedi 29 juin
08:56
5 articles à lire sur les législatives aujourd’hui
Vendredi 28 juin
21:37
La campagne s’achève, le second tour déjà dans les esprits
La campagne pour le premier tour des législatives a connu ses derniers feux vendredi dans toute la France, avant extinction complète à minuit. Et face à l’avance confortable donnée au Rassemblement national par les sondages, les possibles reports de voix de l’entre-deux-tours ont mobilisé les esprits.
Avant un premier verdict des urnes dimanche à 20H00, les quelque 4000 candidats engagés dans les législatives ont jeté leurs ultimes forces dans la bataille. Gabriel Attal, qui a assuré vendredi sur M6 avoir «compris le message qui a été envoyé au moment des élections européennes», tente depuis trois semaines de déjouer des pronostics défavorables pour le camp présidentiel.
Le patron du RN Jordan Bardella, qui a fait de l’obtention de la majorité absolue un préalable à son arrivée à Matignon, a maintenu vendredi la pression: «Ne cédez rien aux (…) artisans du mensonge et des marchands de peur qui se déchaînent avec l’objectif de vous démobiliser», a-t-il lancé aux électeurs dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
En meeting à Rouen, Raphaël Glucksmann a de son côté exprimé son inquiétude face à «cette impression qu’une vague se forme et que dimanche soir, le pays tout entier aura la gueule de bois». «Il y a des jours qui sont fondamentaux qui arrivent», a-t-il poursuivi, en se projetant sur les reports de votes à l’issue du premier tour.
Ciblé particulièrement, le camp d’Emmanuel Macron qui n’a pas tranché publiquement, mais qui semble s’orienter sur une ligne «ni Rassemblement national, ni La France insoumise». Et ce alors que d’influents macronistes historiques ont fait savoir vendredi qu’ils la désapprouvaient.
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21:25
Quelque 2000 manifestants contre le RN à Lyon
«Et tout le monde déteste les fachos !»: près de 2000 manifestants, selon la préfecture, ont défilé vendredi soir contre le RN à Lyon alors que se tiendra dimanche le 1er tour des élections législatives anticipées.
«Si on veut éviter de se retrouver dans un climat de haine, de peur même, il faut à tout prix voter dimanche et le 7 juillet (ndlr: 2e tour des élections législatives)», a déclaré à l’AFP Amandine, une étudiante de 23 ans, qui a souhaité ne pas donner son nom de famille et craint l’arrivée du RN au pouvoir.
Répondant à l’appel de partis et de syndicats de gauche mais aussi de groupes d’extrême gauche, les manifestants se sont d’abord rassemblés dès 19H00 dans le centre-ville, sur la place des Terreaux, avant de se rendre sur la place Bellecour en longeant les quais de Saône, a constaté un journaliste de l’AFP.
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21:17
La Grande mosquée de Paris exhorte les électeurs à ne pas laisser «la haine irrationnelle nous diviser»
«Ne laissons pas les démons de la haine irrationnelle nous diviser», a exhorté vendredi le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, à deux jours du premier tour des législatives anticipées pour lesquelles, selon les sondages, le RN est donné en tête.
«En tant que recteur de la Grande Mosquée de Paris, lieu de sauvetage de nombreux juifs durant la Seconde Guerre mondiale, je m’adresse à mes compatriotes juifs, à mes amis, mes voisins et au-delà : l’ennemi n’est pas le musulman», écrit le recteur dans communiqué publié sur le site internet de la Grande mosquée.
«L’islam n’est pas votre ennemi. L’histoire témoigne que, pendant des siècles, les gens du Livre ont trouvé refuge et considération dans les empires musulmans», poursuit-il, alors que plusieurs sondages prédisent une avance confortable au Rassemblement national.
«Réveillez-vous. Si l’antisémitisme est une réalité, il n’est pas l’apanage des musulmans, tout comme l’islamophobie n’est pas l’apanage des juifs. Ce n’est pas parce que des discours haineux persistent que cela devient une vérité», insiste Chems-eddine Hafiz.
L’antisémitisme «n’est pas davantage présent chez les musulmans que dans le reste de notre société», souligne le recteur qui appuie ses propos sur le rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) rendu jeudi.
20:35
Najat Vallaud-Belkacem juge «absolument insupportables» le propos de Roger Chudeau (RN) sur sa binationalité
L’ancienne ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a jugé ce vendredi soir sur BFMTV «absolument insupportables» les propos de Roger Chudeau, député sortant du RN, la ciblant. Il avait déclaré que c’était une «erreur» de nommer la Franco-Marocaine à ce poste.
«À travers moi, c’est tous les Français d’origine étrangère ayant une binationalité qui sont accusés de déloyauté automatique, c’est de la diffamation», estime l’ex-ministre, qui dénonce «la violence et l’agressivité» de ce propos.
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19:58
Si le RN ou le NFP gagne, «il y aura des augmentations d’impôts pour les Français», prévient Attal
Gabriel Attal était invité ce vendredi soir sur M6. «Ces élections législatives ne sont pas un référendum contre le président de la République. Elles servent à élire une majorité à l’Assemblée nationale», a-t-il dit.
Au poste de premier ministre, «ce sera soit Jordan Bardella, avec un programme qui stigmatise une partie de nos concitoyens, Jean-Luc Mélenchon qui a de nouveau tenu des propos outranciers contre des policiers, et il y a moi, qui cherche à unir plutôt que de diviser».
«Cette élection est tellement importante, il y a tellement de choses en jeu. Si c’est le RN ou l’alliance menée par la France insoumise qui gagne, il y aura des augmentations d’impôts pour les Français». Le premier ministre a promis de ne pas augmenter les impôts si le camp présidentiel était majoritaire dimanche soir.
18:53
À Rouen, les organisateurs d’une soirée intitulée «Les étrangers dehors» annoncent son annulation
À deux jours des législatives, les organisateurs d’une soirée controversée intitulée «Ausländer Raus» (Les étrangers dehors en allemand), qui devait se tenir vendredi soir dans un bar identitaire de Rouen, ont finalement annoncé son annulation malgré le feu vert de la justice saisie en référé.
«Pour tenir compte d’une certaine émotion résultant du caractère provocateur de l’intitulé de la soirée, intitulé susceptible de prêter aux membres de l’association des sentiments ou des intentions qui ne sont pas les leurs, quand cette soirée n’avait d’autre but que d’engager un débat sur l’immigration en France, l’association a décidé de sa propre initiative d’annuler la soirée», écrivent-ils sur les réseaux sociaux.
Jeudi, le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, avait pris un arrêté municipal interdisant cette soirée organisée par le bar identitaire de droite «Le Mora». L’association organisant la soirée avait dans la foulée déposé un référé liberté auprès du tribunal administratif de Rouen pour demander la suspension de l’arrêté municipal. Le tribunal leur a donné gain de cause vendredi en fin d’après-midi, selon la décision consultée par l’AFP.
Nicolas Mayer-Rossignol a immédiatement annoncé son intention de faire appel de cette décision auprès du Conseil d’Etat. «Je maintiens qu’un appel à la xénophobie tel que “Les étrangers dehors”» (Ausländer Raus, slogan nazi allemand) n’a sa place ni à Rouen, ni nulle part dans notre République«, souligne le maire de Rouen.
18:45
«Je vais le buter» : plainte d’un journaliste de France 3 pour des menaces lors d’un débat télévisé
Un journaliste de France 3 Franche-Comté a porté plainte pour menace de mort à l’encontre de l’entourage d’un candidat de Reconquête lors d’un débat télévisé dans le cadre des élections législatives, ont annoncé vendredi des syndicats.
Dans un communiqué commun, les syndicats de journalistes CGT, SNJ et Sud rapportent que les menaces ont été proférées mercredi soir au siège de la chaîne de télévision à Besançon. «Je vais le buter», a déclaré selon le communiqué une «accompagnatrice» d’un candidat Reconquête à propos de l’animateur du débat.
«Elle a proféré cette menace de mort devant témoins, alors qu’elle assistait à la retransmission de l’émission dans une salle de la station de France 3 Besançon», écrivent les syndicats. «Choqué mais déterminé, et soutenu par la rédaction en chef, notre confrère a porté plainte pour menace de mort» au commissariat de police de Besançon, précisent-ils.
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18:21
Clémentine Autain appelle à voter Alexis Corbière, qui sera opposé à un candidat du Nouveau Front populaire
Clémentine Autain, cacique de la France insoumise, a appelé dans une vidéo publiée sur X à voter Alexis Corbière, le député sortant dissident, candidat aux législatives en Seine-Saint-Denis. «Il est un ardent défenseur de l’union des gauches et des écologistes», estime-t-elle. Alexis Corbière sera pourtant opposé à une candidate officielle de la France insoumise, Sabrina Ali Benali.
18:16
Marine Le Pen dénonce la «faute lourde» de Roger Chudeau, après ses propos sur la binationalité
La figure du RN Marine Le Pen a dénoncé la «faute lourde» du député sortant Roger Chudeau, candidat pour le parti aux législatives dans le Loir-et-Cher, lors d’une déclaration à la presse ce vendredi après-midi dans le Pas-de-Calais.
Roger Chudeau avait estimé qu’un membre du gouvernement ne pouvait pas être binational, car cela posait un «problème de double loyauté». Il avait notamment pris l’exemple de l’ancienne ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, franco-marocaine, qui voulait instaurer «des cours d’arabe».
«Cette déclaration n’est pas admissible, parce qu’il est un élu du Rassemblement national, et donner son avis personnel tout en sachant pertinemment que ce n’est pas le projet du Rassemblement national, je considère que c’est une faute lourde», a assuré Marine Le Pen, soulignant que la «commission des conflits» du RN sera «saisie».
18:09
« Stream Populaire» : des dizaines de vidéastes et personnalités d’internet ont lancé un marathon pour inciter à voter à gauche
Plusieurs dizaines de streamers et de personnalités du web se relaient ce vendredi lors d’un marathon sur Twitch pour appeler leurs spectateurs à voter pour le Nouveau Front populaire, dernière ligne droite d’une mobilisation inédite pour l’internet français.
Tables rondes, jeu de rôle, débats… De nombreuses têtes connues de la plateforme de streaming vont animer jusqu’à 23H59 des discussions autour des élections législatives, sur leur propre chaîne ou celle du «SeedXStreamPopulaire», avec pour objectif d’inciter leurs spectateurs à aller voter dimanche pour la formation de gauche.
Lancé après la victoire du Rassemblement national (RN) aux élections européennes sous la forme d’une tribune publiée sur le site Mediapart, le «Stream Populaire» a reçu le soutien de près de 300 créateurs de contenu, parmi lesquels Antoine Daniel, Mistermv ou Ultia, respectivement 1 million, 887.000 et 272.000 abonnés sur Twitch, ou encore la vidéaste et historienne Manon Bril (700.000 abonnés sur YouTube).
17:38
Gabriel Attal sera présent au 19h45 de M6 ce soir
Le premier ministre Gabriel Attal a annoncé qu’il serait présent au 19h45 de M6 ce vendredi soir, moins de deux jours avant le premier tour des élections législatives.
17:25
Le RN bat un nouveau record… Découvrez la dernière projection en sièges du Figaro avant le premier tour
À trois jours du scrutin, la participation atteint vendredi son plus haut niveau jamais mesuré par l’étude quotidienne Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio.
16:53
La FCPE Paris appelle à voter contre le RN
La Fédération des Conseils de Parents d’Élèves de Paris a appelé à voter, dans un communiqué, contre le Rassemblement national, en critiquant «un discours décliniste» en matière éducative, «empreint d’un racisme décomplexé».
16:43
Mélenchon suscite un tollé en défendant «le droit de rigoler» à propos d’un slogan anti-police
«Un flic mort, c’est un vote pour le RN en moins». C’est à propos de ce slogan, scandé lors de manifestations contre le Rassemblement national, que le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a déclaré au journaliste du JT de M6 qui l’interrogeait : «C’est absurde… mais on a le droit de rigoler quand même». «Pas sur la mort des gens, bien sûr», a-t-il ensuite tenté de nuancer.
Son propos a suscité un véritable tollé, notamment sur les réseaux sociaux. «Non, M. Mélenchon ! On n’a pas le “droit de rigoler” sur la mort de policiers. Ce n’est pas une farce ! Vos propos sont immondes et blessent un peu plus les familles des forces de l’ordre», a par exemple déclaré Laure Lavalette, députée sortante du Rassemblement national, sur X.
16:16
Attal écourte un déplacement dans le Rhône sur fond de différend local Renaissance-LR
Gabriel Attal a écourté un déplacement de campagne vendredi dans le Rhône, où il n’a pas visité comme prévu une école incendiée par des mineurs, après un différend entre la députée sortante Renaissance et le maire LR de la ville soutenu par un candidat proche de Laurent Wauquiez. Le premier ministre, chef de campagne de la majorité sortante aux élections législatives, effectue dans le Rhône son dernier déplacement avant le premier tour dimanche, en soutien de quatre candidats.
Il devait visiter à Meyzieu l’école primaire Marcel Pagnol, où deux salles de classe ont brûlé le 19 juin. Des images, montrant des adolescents saccageant les lieux, avaient été mises en ligne sur les réseaux sociaux. Deux mineurs, âgés de 13 ans, ont été interpellés et seront jugés pour «dégradation volontaire par moyens dangereux». Gabriel Attal a finalement renoncé à cette visite. «Les conditions n’étaient pas réunies pour nous accueillir», a expliqué son entourage.
Le maire Les Républicains de la ville, Christophe Quiniou, n’a pas ouvert les portes, déplorant avoir été informé au dernier moment de la visite de Gabriel Attal, selon une vidéo publiée par l’entourage de la députée sortante et candidate Renaissance de cette 13e circonscription, Sarah Tanzilli qui, elle, assure l’avoir appelé à 17h30 jeudi.
15:55
Christian Estrosi évoque l’idée «d’une sorte de congrès» de la droite à la rentrée à Nice
Invité de la matinale de BFM Nice Côte d’Azur, Christian Estrosi a annoncé qu’il «appellerait à la rentrée de septembre ou d’octobre» à «une sorte de congrès» de la droite et du centre. «Nous avons à organiser une recomposition de la vie politique française», s’est persuadé le maire de Nice. Il a à la fois évoqué Les Républicains, «la droite» de Renaissance, le Modem, les radicaux, les socio-démocrates et l’UDI dans ce projet et a expliqué songer à inviter François Bayrou, Hervé Marseille et même Laurent Wauquiez autour de lui et d’Édouard Philippe. «Puisque c’est à Nice qu’il y a eu cette trahison, il faut que ce soit à Nice que parte une sorte de congrès», a poursuivi l’édile de la cinquième ville de France. «Je vais inviter à ce qu’on se parle, parce qu’on se parle déjà pour se dire qu’on ne peut pas rester sur quelque chose qui a implosé», a-t-il conclu.
Retrouvez l’intégralité de notre article : Législatives : à Nice, les candidats Horizons de Christian Estrosi en opération survie
15:54
Simulateur de retraites: LFI saisit la justice contre Renaissance pour «diffusion de fausses informations»
La France insoumise a saisi vendredi la justice en référé pour «diffusion de fausses informations», après le lancement par Renaissance d’un simulateur de retraites supposément bâti sur le programme du Nouveau Front populaire, mais «mensonger», selon LFI.
À l’occasion du débat des élections législatives organisé jeudi soir sur France 2, le premier ministre Gabriel Attal a annoncé le lancement d’un simulateur calculant les pensions de retraite si le Nouveau Front populaire appliquait son programme. «Tous les Français qui nous regardent peuvent se connecter sur le site. Vous mettez le montant de votre retraite et vous voyez de combien votre CSG (contribution sociale généralisée) va augmenter et combien cela vous fera en moins de retraites», avait déclaré Gabriel Attal, qui a diffusé le lien du site sur le réseau social X.
LFI a rapidement contre-attaqué. «Nous engageons une action devant le juge judiciaire sur le fondement de l’article L163-2 du code électoral en raison d’allégations fausses et trompeuses de nature à altérer le scrutin», a précisé le mouvement à l’AFP.
Selon cet article, «lorsque des allégations ou imputations inexactes ou trompeuses d’un fait de nature à altérer la sincérité du scrutin à venir sont diffusées de manière délibérée, artificielle ou automatisée et massive par le biais d’un service de communication au public en ligne, le juge des référés peut, à la demande du ministère public, de tout candidat, de tout parti ou groupement politique ou de toute personne ayant intérêt à agir, prescrire (…) toutes mesures proportionnées et nécessaires pour faire cesser cette diffusion». Le juge des référés doit se prononcer dans les 48 heures qui suivent la saisine.
15:13
Les résultats dimanche dès 20 heures
15:06
«À cette heure-là, ils dorment» : le dérapage de la candidate RN en Corrèze sur l’immigration
Opposée à François Hollande en Corrèze, la candidate RN Maïtey Pouget a estimé vendredi midi sur LCI, depuis la halle du marché de Brive-la-Gaillarde, que la France «commence à être envahie» par l’immigration, mais pas «à cette heure-là» car «ils dorment», dit-elle en rigolant.
«J’habite en ville, je les vois, je les croise dans l’après-midi beaucoup plus que le matin de bonne heure. Après ils n’ont pas d’activité, voilà», justifie-t-elle.
14:51
Le RN en passe de rafler la mise financière, aux dépens du camp macroniste
Largement favori des législatives anticipées, le Rassemblement national a de fortes chances, si les sondages se confirment dans les urnes, de voir doubler son financement public de 10 à 20 millions d’euros par an, au détriment de la majorité macroniste sortante.
Derrière le triomphe, le pactole. La victoire annoncée de l’extrême droite va se traduire par une hausse conséquente de l’aide publique versée au RN, comme le prévoit la loi de 1988 sur la transparence de la vie politique. Les partis, qui reçoivent aussi des dons et des cotisations, se partagent actuellement 66 millions d’euros par an, versés par l’État en fonction des résultats des dernières législatives.
Une petite moitié de cette enveloppe (environ 32 millions) dépend du nombre de voix obtenues au premier tour. Or le RN et ses alliés sont crédités de 36% à 37% des intentions de vote. En retranchant les candidats investis par Éric Ciotti, ceux du parti de Jordan Bardella totalisent encore un tiers des suffrages.
Avec 50 millions d’électeurs inscrits et une participation attendue à 66%, soit 33 millions de votants, le RN pourrait donc cumuler 10 à 11 millions de voix dimanche soir et empocher, à ce titre, autant d’euros chaque année à partir de 2025.
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14:45
Un recours déposé contre un candidat RN se présentant comme «président de région»
La région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé jeudi avoir saisi la justice pour demander la destruction des bulletins de vote du candidat du Rassemblement national dans la 2e circonscription de l’Ain, Andrea Kotarac, faussement présenté comme «président de région». «La mention mensongère de cette qualité (…) constitue ainsi une usurpation de fonctions électives, dont le caractère manifestement illégal et d’une particulière gravité sont susceptibles d’affecter la sincérité du scrutin», a souligné la collectivité dans une requête au juge des référés du tribunal administratif de Lyon que l’AFP a consultée.
Une photo, jointe au document, montre distinctement la mention «Président de Région» sur le bulletin du 1er tour des élections législatives anticipées de Andréa Kotarac, qui préside le groupe RN au conseil régional. «Ces bulletins de vote portent fortement atteinte à l’image de la région et lui font subir un préjudice d’image immédiat», a-t-elle ajouté, demandant au tribunal qu’Andréa Kotarac «cesse de se prévaloir de la qualité de président de région sur tous documents de propagande électorale», ainsi que la destruction de ces bulletins. «C’est M. Laurent Wauquiez qui a été élu à ce mandat exécutif en janvier 2016, et réélu le 2 juillet 2021, M. Kotarac n’ayant obtenu que 17 suffrages sur 204», a rappelé la région.
Laurent Wauquiez, le président LR de la région se présente pour sa part dans la 1ère circonscription de Haute-Loire. Contacté par l’AFP, André Kotarac, un porte-parole du RN qui a fait ses débuts politiques auprès des Insoumis, n’a pas souhaité faire de commentaires.
14:17
Popularité: Macron chute, Bardella détrône Philippe
Le chef de l’État, Emmanuel Macron, perd six points de popularité en un mois (36%), tandis que le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, devient la personnalité en qui les Français ont le plus confiance (40%), selon un sondage Toluna-Harris interactive-LCI publié vendredi.
Après avoir annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin, Emmanuel Macron voit sa cote de confiance baisser à son plus bas niveau depuis mars dernier. En revanche, le contexte politique n’affecte pas la confiance que les Français accordent à Gabriel Attal: le premier ministre reste stable, à 43%.
Les ministres eux non plus ne pâtissent pas de la dissolution. Leur cote de confiance reste globalement stable, le plus populaire d’entre eux, Gérald Darmanin, à l’Intérieur, gagnant deux points (35%).
Pour la première fois, Jordan Bardella, qui se voit premier ministre si le RN emportait la majorité absolue à l’issue des législatives, détrône Édouard Philippe à la première place des personnalités politiques (hors couple exécutif), 40% des personnes interrogées lui faisant confiance (+3 points), contre 39% pour le maire du Havre (stable).
13:49
«Vous courez délibérément le risque d’une majorité absolue au RN»: Martine Aubry interpelle Emmanuel Macron
La maire socialiste de Lille Martine Aubry interpelle Emmanuel Macron sur X avec ironie. «Vous ne pouvez pas refuser le désistement républicain qui vous a permis d’être élu pour vos 2 mandats», écrit-elle.
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13:20
L’économiste Julia Cagé défend le programme «social-démocrate» du Nouveau Front populaire
Un programme «social-démocrate» plutôt que «révolutionnaire». L’économiste Julia Cagé défend, dans un entretien à l’AFP, le projet économique du Nouveau Front populaire (NFP) qu’elle a contribué à rédiger, meilleur gage selon elle d’une croissance vertueuse sans creusement du déficit public.
Hausse du SMIC à 1600 euros, taxation accrue des plus riches, retraite à 60 ans… Redoutées par les organisations patronales et critiquées par certains économistes, les propositions du NFP combinent, selon Julia Cagé, «efficacité» économique et «justice sociale». «C’est un programme ambitieux, notamment en termes de pouvoir d’achat, qui va faire une vraie différence pour un nombre non négligeable de Français», développe l’économiste, «pas encartée» dans un parti et qui siège au conseil d’administration de l’AFP.
Il prévoit aussi «des investissements productifs» dans l’éducation, la recherche, la santé ou les infrastructures, capables de stimuler la productivité et la compétitivité des entreprises, souligne-t-elle, évoquant le New Deal du président américain Franklin Roosevelt.
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Mais s’il prône «la rupture» par rapport à la politique de l’offre d’Emmanuel Macron, il n’a rien de «révolutionnaire»: comparé à celui déployé en 1981 par le socialiste François Mitterrand, «il est social-démocrate». «On ne va pas creuser davantage (le) déficit» de la France, déjà élevé, à 5,5% du PIB en 2023, assure Mme Cagé, car ce serait «difficilement soutenable» au vu des règles budgétaires européennes.
«On sait très bien que si le Nouveau Front populaire arrive au pouvoir, il y aura une tension sur les marchés financiers (…). Vous n’avez donc aucun intérêt à être dans une logique d’endettement supplémentaire, mais plutôt à avoir un budget (…) plutôt équilibré.»
13:15
Des élus aux côtés de Divine, victime d’insultes racistes dans Envoyé spécial, à Montargis
Le sénateur communiste Ian Brossat, en déplacement à Montargis (Loiret) avec Najat Vallaud-Belkacem, s’est affiché aux côtés de Divine, la femme visée par des insultes racistes dans une séquence d’Envoyé spécial.
«Des cris de singe, des insultes permanentes, des “Va à la niche”. Voilà ce que subit Divine tous les jours quand elle sort de chez elle», a énuméré le sénateur dans un post publié sur X.
«Voilà ce qui attend des millions de nos concitoyens tous les jours en cas de victoire RN», a dénoncé Ian Brossat.
Devant les caméras, Divine a appelé à «faire barrière au RN» aux législatives, rapporte BFMTV. «Si moi je me suis levée, c’est pour qu’on fasse barrière au RN, parce que le racisme ne fait pas partie de ce monde», a-t-elle ajouté.
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12:55
«Je n’ai pas envie de voir ça», le grimpeur français Guillaume Martin prend position contre le RN
«Je n’ai pas envie de voir ça». Guillaume Martin, qui s’apprête à prendre samedi le départ de la 111e édition du Tour de France, a donné son point de vue sur les prochaines élections législatives. «Je trouve le climat assez désolant et là où on en est arrivé. Je pense que les gens commencent à connaître mes valeurs, et elles sont à l’opposé de celle du Rassemblement National, a-t-il confié en conférence de presse. Une montée de la droite en France qu’il déplore. J’ai vu un sondage ce matin qui les plaçait en bonne position pour avoir la majorité absolue ou s’en approcher, et je n’ai pas envie de voir ça.»
Le leader de la formation Cofidis est l’un des premiers coureurs à s’exprimer. Une prise de parole qui fait suite à une question d’un journaliste de Cyclism Actu . «Oui parce qu’on me le demande aujourd’hui (jeudi). Pour les footballeurs, il y a l’Euro qui a fait qu’ils se sont retrouvés au centre de l’actualité. D’ailleurs, je pense que la prise de parole de Marcus Thuram ou les mots qu’a employés Kylian Mbappé étaient assez forts, a-t-il expliqué en donnant raison au capitaine des Bleus. Avec son pouvoir d’influence, je crois que c’était important que Mbappé dise ça. Je me range vraiment derrière leurs paroles et je pense que les valeurs mises en avant par l’extrême droite ne sont pas les valeurs que je supporte.»
12:48
Duels face à la gauche, triangulaires avec le camp Macron… le RN favori du second tour quelles que soient les configurations
À peine l’annonce des résultats aura-t-elle eu lieu, dimanche soir, que la campagne d’entre-deux-tours s’engagera aussitôt. Plus rapide encore que les trois semaines éclair qui viennent de s’achever, et sans doute aussi intense que la période qui a suivi la dissolution surprise de l’Assemblée. Premier indicateur : le record de participation attendu au premier tour de ces législatives anticipées pourrait abaisser le seuil de qualification – fixé à 12,5% des inscrits – et pourquoi pas provoquer quelques quadrangulaires dans certaines circonscriptions. Quelle stratégie sera alors adoptée par les uns et les autres ? Doivent-ils se désister pour former un «front républicain» et «faire barrage» à un camp ou à un autre, selon l’expression consacrée ? Sur quel parti vont se reporter les électeurs dont le candidat de premier tour ne s’est pas qualifié ? Autant de questions auxquelles répond la dernière vague du sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro.
En cas de duel contre le Nouveau Front populaire (NFP) au second tour, quelque 38% des Français envisagent ainsi de voter Rassemblement national (RN). À l’inverse, 34% n’excluent pas d’opter pour le NFP, avec quelques nuances toutefois : 25% se disent prêts à le faire quel que soit le parti dont est issu le candidat concerné, mais 9% conditionnent leur choix à son étiquette.
12:44
Ciotti, Estrosi, Tabarot, Leonetti… La Côte d’Azur et ses barons, épicentre du séisme de la droite
Éric Ciotti et Michèle Tabarot devaient déjeuner ensemble, mardi 11 juin. Le patron des Républicains et la présidente de la commission nationale d’investiture (CNI) du parti auraient dû échanger sur la stratégie à adopter en vue des législatives anticipées. C’était avant l’annonce fracassante d’Éric Ciotti d’une alliance avec le Rassemblement national à 13h, sur TF1. Personne, ou presque, n’avait été mis dans la confidence par le député niçois. Pas même ses amis LR de la Côte d’Azur, ni aucun des barons locaux dans ce fief historique de la droite. Dans ce séisme national, l’épicentre s’est situé dans les Alpes-Maritimes.
Avant de trancher, Éric Ciotti avait quand même consulté quelques-uns de ses conseillers. L’option d’un accord avec Horizons, le parti d’Édouard Philippe, lui avait été soumise. Instantanément, le patron de la droite l’avait balayée au motif qu’il s’agissait… du parti de son frère ennemi Christian Estrosi, le maire de Nice. «On lui parlait de sauver la France et il nous a parlé d’Estrosi…», s’est par la suite désespéré l’un de ses anciens proches. L’inimitié entre les deux barons niçois est notoire, l’un lorgnant avec obsession sur la place de l’autre. Mais avec cet accord LR-RN, Éric Ciotti pouvait-il ignorer qu’il allait mettre en péril ses amitiés historiques dans son bastion azuréen, au point de s’isoler ?
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12:25
Nouveau front populaire, RN, Renaissance… Quel est leur programme pour la santé ?
Déserts médicaux, délais d’attente interminables pour l’accès aux spécialistes, professions de santé dévalorisées, pénurie de médicaments… Des défis de taille attendent la prochaine majorité qui pourrait accéder au pouvoir. Le Figaro a recensé les programmes des trois principales organisations politiques du pays concernant la santé. Le programme des Républicains n’est pas consultable en ligne à ce jour.
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12:16
«L’électorat est un peu perdu» : à Avignon, la gauche se déchire autour du cas Raphaël Arnault, candidat LFI fiché S
«Bonjour, je suis le candidat du Front populaire en Vaucluse… non parachuté !» Sourire affable toujours fixé aux coins des lèvres, Philippe Pascal arpente le marché du Pontet avec l’ardeur d’un jeune militant. Cet ancien inspecteur du travail de 67 ans, engagé dans de nombreux combats locaux et président de plusieurs associations, prend par l’épaule, passe des mains dans le dos… Il le sait, il n’est pas en terrain conquis. Depuis 2014, cette petite commune adossée à Avignon élit un maire RN. Comme de nombreuses villes alentour. Aux européennes, Le Pontet a voté à 43% pour la liste de Jordan Bardella. Depuis 2022, la circonscription entière, bastion historique du centre-droit puis de la gauche, est même tombée de justesse aux mains du RN.
Mais ici, le principal adversaire de Philippe Pascal n’est pas celui qu’on croit. Un nom circule sur toutes les lèvres des clients et commerçants du marché. Celui de Raphaël Arnault, le candidat officiellement investi par le Nouveau Front populaire dans la première circonscription de Vaucluse. «Le Lyonnais», comme l’appelle régulièrement Philippe Pascal. Ce militant antifasciste de la Jeune garde, natif de la capitale des Gaules, fiché S, fait l’objet de plusieurs plaintes, tout comme son mouvement, pour violences et menaces de mort. Face à ce parachutage en règle et au CV du jeune homme, Philippe Pascal a choisi d’y aller quand même, avec le soutien du PS, des Écologistes, du Parti communiste et de la maire d’Avignon Cécile Helle.
12:00
Times Square, saut en parachute, coup de poing viril… Les candidats aux législatives condamnés aux coups d’éclat pour se faire connaître
Si le coup de la pinte de bière avalée d’un trait fait toujours son petit effet, le procédé n’est pas neuf. En visite dans un club de rugby de Corrèze, l’ancien président François Hollande a fait au plus simple. Dans cette campagne express des législatives, on a vu de jeunes candidats se démener davantage. Lundi 24 juin, un jeune énarque, aspirant député LR de la 1ère circonscription d’Eure-et-Loire, a fait un saut en parachute pour dénoncer le parachutage de sa concurrente du RN. «Moi, je suis des territoires», martèle à plusieurs reprises Ladislas Vergne dans cette courte séquence, saluée de milliers de likes sur X.
Une semaine plus tôt, le visage de Sébastien Delogu, député LFI sortant dans la 7ème circonscription de Marseille et candidat à sa réélection, était projeté sur la célèbre façade de Times Square à New York. Une petite cagnotte d’une quarantaine de dollars alimentée par des fidèles du candidat a financé ces quinze secondes de gloire. François Asselineau, l’incontournable président de l’UPR favorable au Frexit et candidat dans la 11ème circonscription des Français de l’étranger, a lui opté pour un décor plus oriental : pagode et cerisiers en fleurs. Dans une vidéo publiée sur le compte Youtube de son parti, on le voit discourir en japonais devant ce faux décor, énumérant ses voyages passés en terres nippones. De quoi séduire peut-être les électeurs japonisants ou du moins se rappeler à leur bon souvenir.
11:41
Najat Vallaud-Belkacem ironise sur Roger Chudeau
«Je vois vos réactions et je vous en remercie. Mais je vous trouve un peu sévères à l’égard de Monsieur Chudeau», a ironisé Najat Vallaud-Belkacem, sur X. «J’ai envie, moi, de le remercier pour ce bel aperçu de ce que donnerait le RN au pouvoir: Incompétence, racisme et mensonge», a-t-elle ajouté.
Le «monsieur éducation» du Rassemblement national avait regretté la nomination de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l’éducation. Sa position a été désavouée par Marine Le Pen.
11:24
Darmanin appelle les préfets à la vigilance aiguisée face aux «actions de déstabilisation ciblées»
Gérald Darmanin a appelé les préfets à la vigilance pour assurer le bon déroulement des élections législatives des 30 juin et 7 juillet «dans un contexte marqué par plusieurs risques sécuritaires » parmi lesquels des «actions de déstabilisation ciblées». Dans une circulaire datée de mardi dont l’AFP a eu connaissance jeudi, le ministre de l’Intérieur rappelle, comme il le fait très régulièrement dans ses consignes aux préfets, que la «menace terroriste reste à un niveau très élevée».
Il ajoute que «le contexte international est tendu et pourrait donner lieu à des actions de déstabilisation ciblées, notamment sur le plan cyber ou en matière de manipulation de l’information sur les réseaux sociaux». Il relève que «l’approche des Jeux olympiques et paralympiques fait peser une tension sur la disponibilité des forces (de l’ordre) dans certains départements, notamment ceux concernés par le passage de la flamme olympique». Dans cette circulaire de dix pages, le ministre rappelle les règles et recommandations permettant d’assurer «la sécurité d’ensemble du processus électoral».
11:02
«On a peur d’aller voter» : le scrutin des législatives sous tension en Nouvelle-Calédonie
Alors qu’il est déjà difficile d’organiser des élections législatives anticipées, les planifier en Nouvelle-Calédonie relève quasiment de l’impossible. L’archipel du Pacifique est en proie à de nouvelles violences depuis l’arrestation de dix personnes soupçonnées d’avoir commandité les émeutes débutées le 13 mai dernier. Le transfert en métropole de personnalités politiques indépendantistes en vue d’une incarcération, tel que Christian Tein, porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), a rallumé les braises de la colère qui avait explosé au printemps.
De nouveaux barrages ont été érigés dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 juin et plusieurs bâtiments dont un commissariat et une mairie ont été incendiés. Des rassemblements sont d’ailleurs interdits ce week-end et le couvre-feu de 20 heures à 6 heures prolongé jusqu’au 8 juillet, a annoncé le Haut-commissariat, l’équivalent de la préfecture en Nouvelle-Calédonie. «Afin de poursuivre les efforts de sécurisation menés par les forces de sécurité intérieure, les rassemblements seront interdits du samedi 29 juin, 6 heures au dimanche 30 juin, 20 heures», précise-t-on.
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10:48
LFI lance une procédure d’urgence contre Renaissance
«Ce jeudi, à l’occasion du débat des élections législatives organisé sur France 2, Gabriel Attal a annoncé le lancement d’un simulateur à propos du programme du Nouveau Front Populaire», a relayé Manuel Bompard, coordinateur national de la France Insoumise sur X. «Ce simulateur est mensonger : il s’appuie sur des modes de calculs qui ne figurent pas dans le programme du Nouveau Front Populaire et donne des résultats complètement incohérents pouvant induire en erreur les électrices et les électeurs», a-t-il ajouté.
En conséquence, «La France Insoumise engage une procédure d’urgence pour diffusion de fausses informations contre Renaissance». La procédure d’urgence est prévue par l’article L. 163-2 du code électoral. «Lorsque des allégations ou imputations inexactes ou trompeuses d’un fait de nature à altérer la sincérité du scrutin à venir sont diffusées de manière délibérée» […] «le juge des référés peut, à la demande du ministère public, de tout candidat, de tout parti ou groupement politique ou de toute personne ayant intérêt à agir»[…] «toutes mesures proportionnées et nécessaires pour faire cesser cette diffusion».
10:38
Entre accords et rejets: entre la droite et le RN, 40 ans de divisions
À la veille du premier tour d’élections législatives inédites, il faut revenir à ce mardi 11 juin 2024. Il est 13 h 05. À droite, notamment chez Les Républicains, tout le monde se souvient où il était et ce qu’il faisait ce jour-là, à cette heure précise. Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des LR, était à Puteaux pour finaliser sa candidature aux élections législatives. « Je me retrouve dans la rue, avec l’investiture du parti, au bord de la falaise ! Est-ce que tout cela s’est fait sans moi ? » Inès, membre du conseil national des LR, était chez elle, devant sa télévision à attendre ce qu’Éric Ciotti, invité du journal télévisé de 13 heures de TF1, allait annoncer. « J’étais debout, mais je me suis assise ! À l’annonce de sa décision, j’ai eu comme un choc. Je suis restée sans mot, avec une sensation de tournis. » Militante LR depuis 2012, habitant en Indre-et-Loire, Inès, 29 ans, avait eu vent des rumeurs qui circulaient depuis quelques jours sur le fait qu’Éric Ciotti, président des LR, allait appeler à un accord électoral avec le Rassemblement national.
Au siège des LR, dimanche, certains avaient remarqué que leur président avait changé d’attitude à l’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution. Le jour suivant, il était mutique, fuyant. Gérard Larcher et Bruno Retailleau ont bien tenté, au cours d’une réunion au Sénat, lundi, de le contraindre à approuver la ligne d’indépendance décidée entre eux. Ils sortent inquiets de ce rendez-vous mais persuadés qu’il n’osera pas franchir le Rubicon. Même s’il est resté évasif, n’a-t-il pas acquiescé quand le président du Sénat a répété plusieurs fois en conclusion : « On est bien d’accord sur la ligne d’indépendance ? » Ils ne peuvent se douter que le député des Alpes-Maritimes multiplie les messages pour tenter d’embarquer avec lui le plus de monde avant son annonce au JT de 13 heures.
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10:27
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09:59
«Ce qui manque au pays, c’est une force centrale», estime François Bayrou
«Les temps que nous traversons sont extrêmement difficiles. Dimanche, le premier objectif, c’est écarter les extrêmes, a déclaré ce vendredi sur LCI le président du Modem. Ce qui est en jeu aujourd’hui dépasse de beaucoup les mécontentements. Le destin du pays est menacé par des dérives, par deux camps, chacun regroupés autour de leur extrême, l’un partiellement, l’autre complètement. Ces deux camps-là menacent notre pays.» «Nous n’avons pas su trouver en sept ans le renouvellement nécessaire du débat public, une autre manière de s’adresser aux Français. Le drame de la situation, c’est la rupture entre la base de la société et [ceux qui sont au] sommet», a-t-il ajouté.
Le maire de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a par ailleurs fustigé la proposition du Rassemblement national d’interdire aux Français ayant une double nationalité l’accès à certains postes «stratégiques» de la «défense ou de la sécurité». «Cette déclaration ne vise pas la haute fonction publique. Elle vise à mettre dans l’esprit des Français qu’être binational, c’est un soupçon», a estimé l’éphémère ministre de la Justice.
Quant à la recomposition politique qui se profile, François Bayrou a soutenu les initiatives d’Édouard Philippe et Gérald Darmanin : «Ce qui manque au pays, c’est une force centrale permettant de dialoguer avec les uns et les autres, compréhensive, à la recherche de compromis et qui rassemble. Ces forces-là, doivent se rassembler pour former, si possible, une majorité d’action pour le pays (…) Désormais, on ne pourra plus faire comme avant. Bien sûr qu’il va falloir qu’on se rassemble plus largement.»
09:49
Attal veut «éviter que les extrêmes, et notamment l’extrême droite» gagnent aux législatives
Gabriel Attal a souhaité vendredi «éviter que les extrêmes, et notamment l’extrême droite, puissent gagner» les législatives, dont le premier tour a lieu dimanche, alors que son camp se divise sur l’attitude à adopter au second tour en cas de duels entre des candidats d’extrême droite et de la coalition de gauche.
«Moi je sais où sont mes valeurs. Je prendrai toujours mes responsabilités. (…) Je veux évidemment éviter que les extrêmes, et notamment l’extrême droite, puissent gagner ces élections», a déclaré sur BFMTV le Premier ministre qui mène la campagne de la majorité sortante, semblant infléchir sa position de renvoyer dos-à-dos les «deux extrêmes», Rassemblement national et la coalition Nouveau Front populaire.
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Mais «si on veut que l’extrême droite ne gagne pas ces élections, ce n’est pas avec l’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon qu’on y arrivera», a-t-il ajouté, estimant que «la seule manière d’éviter» que le RN gagne était de voter pour les candidats de la majorité sortante.
Gabriel Attal, qui s’était particulièrement attaqué au RN dans un débat télévisé la veille, a redit qu’il «proposerait», si son camp gagne, des référendums parce que «les élections européennes (…) ont été une forme de tournant».
09:40
«Union nationale», «des responsabilités importantes» pour Ciotti… Bardella révèle à quoi pourrait ressembler son futur gouvernement
Quel sera le dispositif gouvernemental de Jordan Bardella s’il venait être nommé à Matignon, en cas de victoire aux élections législatives anticipées ? Invité sur France 2 jeudi soir à détailler sa future équipe lors du dernier débat avant le premier tour, aux côtés de Gabriel Attal (Ensemble) et Olivier Faure (PS-NFP), le président du Rassemblement national a dit vouloir «rassembler, réunir tous les Français d’où qu’ils viennent, quels qu’aient été leurs choix politiques passés». Et ainsi être le «premier ministre du quotidien» pour mettre «au cœur de l’action publique le quotidien des Français.»
Pour répondre à «une demande très forte d’autorité», l’eurodéputé de 28 ans espère créer «un gouvernement d’union nationale», au sein duquel siégeront «toutes les énergies et toutes les compétences qui s’expriment dans le pays.» De cette vaste ambition, Jordan Bardella a promis «des visages connus du RN, des Républicains» pour «élargir sa majorité». Et «des gens issus de la société civile qui sont des patriotes sincères qui ont à cœur la souveraineté de la France, la défense de notre identité et de permettre à tous les Français de reprendre le contrôle du pays.»
09:29
Les circonscriptions à surveiller dimanche
Ministres candidats, dissidents, batailles à suivre… Le Figaro a sélectionné les circonscriptions à scruter de près dimanche, à l’occasion du premier tour des élections législatives anticipées.
Découvrir notre carte interactive | Législatives 2024 : les circonscriptions à surveiller lors du premier tour
09:21
Dimanche, votre voix rapportera plus d’un euro par an au parti de votre choix
En votant lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, les électeurs ne choisiront pas seulement leurs représentants à l’Assemblée nationale. Ils détermineront aussi le montant des subventions publiques accordées chaque année aux partis politiques, qui dépend pour moitié du nombre de voix obtenues au premier tour. Un apport vital pour les états-majors des formations, qui ont vu leur avenir financier être remis en cause par la dissolution surprise de l’Assemblée nationale.
Pour avoir droit à cette manne financière, il faut qu’au moins 50 candidats d’une formation dépassent 1% des suffrages exprimés en France métropolitaine – les outre-mer suivent une législation particulière. Une deuxième partie du financement est répartie en fonction du nombre de parlementaires obtenus. Pour 2024, 34 partis se sont partagé quelque 66 millions d’aide publique directe, mais tout est remis à plat.
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09:19
Le candidat sortant Renaissance aux prises avec le RN et le NFP dans la 6e circonscription de Gironde
La 6e circonscription de la Gironde, qui couvre Mérignac, Pessac et Bègles, basculera-t-elle du côté de la droite nationaliste lors des législatives anticipées? Terre historique de la gauche, tenue quasiment sans discontinuer par le député Michel Sainte-Marie (PS) depuis 1988 puis par la socialiste Marie Récalde à partir de 2012, la circonscription avait été emportée dans la vague de la Macronie en 2017. Investi de ce mandat depuis, le député sortant Éric Poulliat (Renaissance) fait face à un nouveau défi à l’heure de la dissolution.
Pour la première fois, c’est la liste de Jordan Bardella (RN) qui est arrivée en tête aux européennes avec 24,22% des voix. Réveiller l’Europe, la liste PS, s’est placée en deuxième position avec 19,82% des suffrages exprimés, laissant la troisième place à Besoin d’Europe, la liste de la majorité présidentielle, avec 17,59% des voix. Des chiffres qui, mis au regard des scores du premier tour des élections législatives de 2022 (34,83% pour Renaissance, 33,93% pour la Nupes et 14,87% pour le RN), laissent entrevoir la possibilité d’une triangulaire pour le second tour du 7 juillet.
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08:41
«Chef des armées» est-il un «titre honorifique», comme le dit Marine Le Pen ?
Emmanuel Macron, dès son investiture le 14 mai 2017, avait voulu montrer son rôle de «chef des armées», consacré par la Constitution. Il avait remonté les Champs-Élysées à bord d’une command car, en réalité un véhicule léger de reconnaissance et d’appui (VLRA). Ce rôle qui fait de lui l’autorité militaire suprême, Marine Le Pen, pourtant fille de militaire, lui a contesté dans un entretien au Télégramme publié le 26 juin: «Chef des armées, pour le président, c’est un titre honorifique puisque c’est le premier ministre qui tient les cordons de la bourse».
Sa déclaration a fait réagir François Bayrou, allié du chef de l’État, sur le plateau de CNews ce 27 juin: «Si vous prétendez que celui qui nomme aux emplois civils et militaires de l’État, celui qui préside les conseils de défense, celui dont la Constitution dit en toutes lettres qu’il est le chef des armées, si vous prétendez que ce n’est pas vrai, que ce serait des titres pour faire joli, alors vous mettez en cause profondément la Constitution». Marine Le Pen a-t-elle tort d’affirmer qu’être chef des armées est un «titre honorifique»?
La Constitution prévoit une répartition des rôles entre le premier ministre, chef du gouvernement, et le président de la République, qu’elle désigne comme «le chef des armées» en son article 15. Par ailleurs, le président désigne et accrédite les ambassadeurs, ratifie les traités et garantit l’indépendance et l’intégrité du territoire national. De son côté, le premier ministre «dispose de l’administration et de l’armée» et «est responsable de la défense nationale», aux termes des articles 20 et 21 de la Constitution. Enfin, les nominations présidentielles aux «emplois civils et militaires de l’État» sont contresignées par le premier ministre, dispose l’article 19.
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08:27
Le Rassemblement national ne proposera pas Thierry Breton comme commissaire européen en cas de victoire
Le président Emmanuel Macron souhaite la reconduction de Thierry Breton comme membre français de la Commission européenne et l’a annoncé lors d’une réunion de ses alliés libéraux jeudi à Bruxelles avant un sommet des Vingt-Sept, selon des sources européennes. Une désignation que regrette Marine Le Pen: «Emmanuel Macron se projette dans une victoire qu’il ne peut pas obtenir. Il ne peut pas nommer M. Breton. […] Il y aura un autre gouvernement et il est de la prérogative du premier ministre de nommer le commissaire européen et M. Breton n’a pas défendu les intérêts de la France».
08:25
Marine Le Pen désavoue les propos de Roger Chudeau
Le «monsieur éducation» du parti nationaliste avait dit sur BFMTV : «Najat Vallaud-Belkacem, franco-marocaine, qu’a-t-elle fait ? Elle a détruit le collège public et surtout elle a voulu instituer au CP des cours d’arabe», à propos de la ministre franco-marocaine, y voyant un problème de «double-loyauté». Marine Le Pen sur Cnews a assuré que «Jordan Bardella ne laissera pas les choses en l’état car il a été très mécontent que le projet du Rassemblement national soit ainsi dénaturé».
08:21
Marine Le Pen : «Nous continuerons à apporter de l’aide à l’Ukraine»
Marine Le Pen, députée sortante du Rassemblement national, l’a assuré sur Cnews : «Nous continuerons à apporter de l’aide à l’Ukraine face à la Russie. […] Mais avec deux limites : la livraison d’armes de longue portée qui pourrait toucher en profondeur le territoire russe, et l’envoi de troupes françaises en Ukraine». Cependant, en cas d’accession du parti nationaliste aux affaires, des militaires ukrainiens seront toujours formés en Pologne et en France.
08:08
De Crépol à Courbevoie, comment les faits divers rattrapent la politique
C’est un crime qui a rempli la France d’effroi et divisé la classe politique. Le 18 juin dernier, une enfant de 12 ans a été victime d’un viol antisémite à Courbevoie par trois garçons du même âge, dont deux ont été mis en examen et écroués pour viol et violences antisémites sur mineure. D’après l’avocate de la jeune fille, l’un de ses agresseurs, qu’elle connaissait, «n’a pas supporté l’idée qu’elle soit juive». «Quand il l’a appris, toute sa haine s’est déversée sur elle. Elle a été traitée de “sale juive” et lui a reproché d’être contre la Palestine et de soutenir Israël», détaillait-elle au Figaro .
Lire notre analyse | De Crépol à Courbevoie, comment les faits divers rattrapent la politique
Dès le lendemain de cette agression sordide, la classe politique en pleine campagne pour les élections législatives, s’interroge sur les causes de ce drame : «Il n’y a plus un seul endroit aujourd’hui en France où les Français sont à l’abri. Se diffuse et se développe dans notre pays depuis le 7 octobre un antisémitisme d’atmosphère qu’il faut combattre», réagit d’abord Jordan Bardella, en établissant un lien direct entre cette agression et la guerre entre Israël et le Hamas. Yaël Braun-Pivet prolonge cette lecture et pointe même du doigt la responsabilité de l’extrême gauche : «Les agresseurs assimilaient le soutien à Israël à des faits de génocide. Il y a une grande confusion des esprits entretenue par la France insoumise.» Le leader du parti Jean-Luc Mélenchon tente pour sa part d’imposer une autre grille de lecture en dénonçant «le conditionnement des comportements masculins criminels dès le jeune âge» et le «racisme antisémite». Emmanuel Macron, funambule, préfère employer une formule large : «Éduquons, ne cédons rien, punissons. L’antisémitisme, le racisme et toutes les haines abîment chacun de nous.»
Lire notre analyse | De Crépol à Courbevoie, comment les faits divers rattrapent la politique
07:57
«Double-loyauté» de Vallaud Belkacem : le «monsieur éducation» du RN donnait «un avis strictement personnel»
«La position que j’ai exprimée au sujet de Mme Vallaud-Belkacem sur BFMTV est un avis strictement personnel et n’engage nullement le Rassemblement national», a publié sur X Roger Chudeau, le «monsieur éducation» du parti nationaliste. «Najat Vallaud-Belkacem, franco-marocaine, qu’a-t-elle fait ? Elle a détruit le collège public et surtout elle a voulu instituer au CP des cours d’arabe», avait-il dit à propos de la ministre franco-marocaine, y voyant un problème de «double-loyauté».
07:54
Contre les «dérives sociétales» et le «wokisme», Le syndicat de la Famille appelle à voter contre le camp présidentiel et le Nouveau Front populaire
À trois jours des élections législatives anticipées, le Syndicat de la Famille appelle les Français «à se mobiliser fortement dans les urnes dès le 30 juin pour faire entendre leurs voix». Après une analyse des programmes des uns et des autres, elle a acté son «opposition aux dangers du Nouveau Front Populaire comme au projet porté par Emmanuel Macron et ses alliés.»
«Constatant la volonté affichée par la plupart des candidats des droites de renforcer la politique familiale», le successeur de La Manif pour tous (LMPT) soutient logiquement «les candidats qui portent une ambition pour la famille afin qu’ils puissent la mettre en œuvre.» Une manière selon le collectif «de stopper les dérives sociétales qui se succèdent depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron en 2017.»
«Outre la PMA sans père, c’est aujourd’hui la GPA qui est dans les tiroirs de l’ancienne majorité, tout comme le prosélytisme transactiviste dont les jeunes sont aujourd’hui les victimes. Il est urgent de stopper cette logique de déconstruction portée par l’essor du wokisme», développe le Syndicat de la Famille. Qui entend aussi s’engager contre «l’euthanasie et le suicide assisté.»
«Les membres du Syndicat sont engagés pour porter ces propositions auprès des candidats jusqu’au deuxième tour. Cette mobilisation et cet élan permettront d’écrire une nouvelle page pour les familles», affirme Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la Famille.
07:45
Le rapport de force entre le RN et la gauche a-t-il évolué ? Découvrez la projection en sièges du Figaro
À trois jours du premier tour des législatives, les rapports de force semblent se figer entre les principaux blocs. C’est ce qui ressort de la dernière livraison du sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, publiée ce jeudi, qui fournit de nouvelles projections en sièges, issues des intentions de vote au niveau national. Alors que la participation se stabilise à 66%, les Français donnent l’impression de se mobiliser comme rarement pour le choix de leur représentation nationale. S’il est trop tôt pour prédire qui en seront les bénéficiaires, deux étiquettes progressent simultanément.
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D’abord la gauche, réunie sous la bannière du «Nouveau Front populaire». Créditée de 29% (+0,5), elle connaîtrait une nette progression (+ 3,34) par rapport aux résultats obtenus par la Nupes il y a deux ans (25,66 %). Sa prévision a beau être en hausse, l’institut ne lui donne pas pour autant plus de sièges à la Chambre basse que mercredi : entre 180 et 210 sièges. Auxquels il faut ajouter 5 à 9 élus étiquetés «divers gauche».
07:43
Dans la campagne lyonnaise, un agriculteur macroniste veut s’emparer d’un bastion de droite tenté par le RN
Il avait juré qu’on ne l’y reprendrait pas, et pourtant. Pourtant, le visage de Dominique Despras recommence à refleurir sur les panneaux d’affichage de la campagne lyonnaise. Cette campagne où l’agriculteur de 48 ans emploie 10 personnes au sein de son exploitation de la commune de Claveisolles dont il est maire depuis une décennie. Arrivé en tête au premier tour il y a deux ans et passé à 697 voix d’un billet pour l’Assemblée nationale, celui qui fut un temps vice-président Modem de Laurent Wauquiez à la Région renfilera la chasuble «présidentielle» ce dimanche. «Je ne pouvais pas rester spectateur de ce moment», glisse-t-il au Figaro
Agriculteur et marconiste, une double-étiquette apparemment paradoxale. Pas franchement habituelle du moins, dans un territoire encore largement mobilisé il y a six mois contre les normes européennes et les traités de libre-échange. Dans les nuits de janvier, bien des producteurs de lait de l’ouest rhodanien, comme Dominique Despras, bloquaient l’A6 à Dardilly, à la pointe sud de la circonscription qu’il vise aujourd’hui. «J’ai fait 20 ans de syndicalisme dans toutes les tendances avant de m’engager en politique et j’ai toujours vu des manifestations agricoles, évacue celui qui fut aussi jusqu’à il y a peu président d’une chambre d’agriculture du Rhône dominée par la FNSEA. Quant aux accords de libre-échange, ils ont été signés par tous les présidents de la Ve république, il faut arrêter d’opposer les systèmes d’agriculture et rassembler les agriculteurs».
07:35
Emmanuel Macron dénonce la «parole désinhibée», «le racisme ou l’antisémitisme»
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé à Bruxelles l’«arrogance» du Rassemblement national qui selon lui s’est «déjà réparti» tous les postes du gouvernement avant même les élections législatives, et a déploré la «parole désinhibée», «le racisme ou l’antisémitisme» dans le débat politique. Les dirigeants du parti nationaliste affirment qu’en cas de victoire et d’accès au gouvernement, il leur reviendra de désigner le futur commissaire européen représentant la France, et que le président ne sera qu’un chef des armées «honorifique».
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«Je ne ferai aucun commentaire sur tout cela», a répondu le chef de l’État devant la presse dans la nuit de jeudi à vendredi à l’issue d’un sommet européen, renvoyant aux déclarations des membres de son gouvernement qui ont critiqué une distorsion de la Constitution. «Mais quelle arrogance!», a-t-il lancé au sujet du RN. «Tous les postes sont déjà répartis, ils sont déjà dans la place», «maintenant, il faudrait plus aller voter», a-t-il ajouté. «Qui sont-ils pour expliquer ce que devrait être la Constitution?», a-t-il insisté.
07:19
Un ancien conseiller de Macron alerte contre «la tentation périlleuse du ni RN ni LFI»
Philippe Grangeon, ancien conseiller d’Emmanuel Macron et ancien patron d’En Marche, a alerté son camp vendredi contre «la tentation périlleuse du ni RN ni LFI», plaidant pour des «consignes claires» au soir du premier tour des législatives en faveur de tous «les candidats qui s’opposeront» au RN. «Je veux alerter ma famille politique contre la tentation périlleuse du ’ni-ni’ (ni RN, ni LFI). Ce choix politique ambigu pourrait en effet, dans la dynamique actuelle, favoriser l’accession du Rassemblement national au pouvoir», écrit Philippe Grangeon dans une tribune adressée à l’AFP.
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Pour ce cofondateur d’En Marche, issu de la social-démocratie, «placer l’extrême droite et La France insoumise, qui n’est qu’une partie de la coalition du Nouveau Front populaire, sur un pied d’égalité, est dangereux». Il argue qu’au-delà des Insoumis, dont il «ne partage en aucune façon les idées radicales, les dérapages antisémites de certains responsables et l’outrance permanente», l’alliance de gauche est également «composée de socialistes, d’écologistes et de communistes, dont la grande majorité des responsables politiques sont des femmes et des hommes respectables».
07:18
«C’est un tournant grave» : passe d’armes entre Attal et Bardella sur le «titre honorifique» de chef des armées
C’est la phrase qui a défrayé la chronique ce jeudi. À trois jours du premier tour des élections législatives anticipées, l’ancienne candidate à la présidentielle Marine Le Pen a allumé une polémique en affirmant, dans une interview au Télégramme, que le titre de «chef des armées» du président de la République était «honorifique (…) puisque c’est le premier ministre qui tient les cordons de la bourse». Traduction : en cas de cohabitation, «(Emmanuel Macron) ne pourra pas envoyer de troupes» en Ukraine – ce que le locataire de l’Élysée n’a jamais écarté définitivement. De quoi faire bondir les ténors de la majorité… et s’inviter lors du dernier débat d’avant premier tour sur France 2.
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Alors Gabriel Attal pourrait quitter ses fonctions dans quelques jours en cas de défaite du camp présidentiel, il a évoqué de lui-même le sujet. D’après lui, c’est un «tournant assez grave dans cette campagne.» Ciblant directement l’ancienne chef de file des députés RN, il a considéré qu’elle ne «respectait pas notre Constitution.» «On peut dire beaucoup de choses sur nos institutions. Mais s’il y a une chose qui fonctionne, c’est la chaîne de commandement, a martelé l’hôte de Matignon. Le message qui est envoyé à tous les pays du monde, c’est que la France n’hésite jamais à défendre ses intérêts. Quand ils sont remis en cause, il n’y a pas de turbulences au sommet de l’État». Si, au contraire, le RN était au pouvoir, il y aurait «une forme de dispute entre le président et le premier ministre pour savoir qui a le rôle de chef des armées», a-t-il persiflé.
07:17
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