« Le flux de véhicules s’intensifie ! On s’inquiète beaucoup pour la sécurisation du carrefour. Les choses avancent – tant mieux. Les trois quarts des terrains périphériques appartiennent à la commune et seront mis à disposition rapidement », déclarait en fin de cérémonie des vœux le maire de Pradelles, Alain Robert. Mais il n’y a pas que le carrefour des nationales 88 et 102 qui inquiète habitants et élus, il y a aussi la traversée du bourg par la RN 88.
« Le bourg le plus dangereux à traverser »
« La traversée de Pradelles est tortueuse, en pente. L’enquête publique a donné un avis favorable au contournement de Langogne, mais au seul contournement de Langogne. L’accélération des flux des véhicules après le contournement des Baraques nous alarme. Aujourd’hui, Arvant est contourné, demain ce seront Le Pertuis et Saint Hostien… Finalement, le bourg le plus dangereux à traverser, c’est Pradelles », ironisait-il. Et d’ajouter : « Les riverains ont peur : l’an dernier, un camion a quitté la nationale à la sortie du village. Mais imaginez si cela se produit en plein centre du bourg ! J’en appelle à l’État, la Haute-Loire, l’Ardèche et la Lozère, aux régions Auvergne Rhône-Alpes et Occitanie, pour que les travaux commencent côté Lozère et surtout pas côté Ardèche sans quoi la circulation sera dirigée sur Pradelles. Je tire la sonnette d’alarme », insistait le maire.
Toujours en matière de route, la Direction interdépartementale des routes du Massif Central va reprendre les enrobés dans la traversée de la commune : le maire souhaite des enrobés de couleurs différentes pour inviter les véhicules à ralentir dans le centre bourg. Les travaux devraient commencer à la fin de l’année. Des investissements supplémentaires pour la commune qui se voit dans l’obligation de reprendre les bordures et les trottoirs côté nord ainsi que l’éclairage public.
Le point sur les priorités, les dossiers en cours et les projets à venir
La cérémonie des vœux a été l’occasion pour le maire Alain Robert de faire le point sur bon nombre de dossiers qui occupe les élus cette année.
Site patrimonial remarquable. Le périmètre du classement a été défini en juillet 2024. Une enquête publique sera ouverte cette année.
Maintien des services publics.
« L’un de nos soucis majeurs est notre école à deux classes : on fait tout pour la maintenir et on réfléchit à l’aménagement de locaux plus fonctionnels ».
Maintien des activités sociales.
L’ancien couvent a été acquis par la commune pour un montant de 414.000 euros afin d’y installer le foyer pour enfants La Renouée ; ce dernier avait fait part de son souhait de quitter la commune pour des locaux plus fonctionnels. L’Opac 43 (Office piblic d’aménagement et de construction de Haute-Loire) a été sollicité.
Ehpad.
Le premier employeur de la commune, fort de 67 lits, rencontre des problèmes de gestion. La cuisine a besoin d’être rénovée.
Habitat indigne.
Des maisons menaçant péril sont dans le bourg. La municipalité a acquis l’ancien Casino et la maison qui fait face à la mairie pour y aménager du commerce en rez-de-chaussée et du logement à l’étage. La maison Soulier (qui abrite l’office de tourisme) acquise pour l’euro symbolique a été réhabilitée en partie. La rénovation de la ruine de la Soulège a démarré.
Place de la Halle.
La réhabilitation de cette place est un gros dossier. Les travaux devraient démarrer fin avril ou début mai avant de s’interrompre durant l’été pour accompagner l’activité commerciale et touristique ; ils reprendront en septembre pour terminer les enfouissements et débuter les requalifications. Coût de la rénovation de la place y compris les rues du Portalet et des Pénitents : plus de deux millions d’euros. « On verra si on maintient la voilure ou si on diffère les tranches », observait Alain Robert. Les travaux vont durer dix-huit mois a minima.
Parkings. Deux espaces de stationnement vont voir le jour dans les mois à venir sur des terrains communaux : le premier comptera 60 à 80 places et le second sera destiné aux personnels et familles des résidents de l’Ehpad. Le permis d’aménager va être déposé. Il n’y aura pas d’enrobé, mais du sable selon les préconisations de l’architecte des bâtiments de France.
Finances.
« On n’y va pas si on n’a pas une appréciation précise du reste à charge pour la commune. On a recours à l’emprunt seulement lorsqu’on est vraiment contraint », a insisté le maire au fil des dossiers.
Signalétique.
Elle devrait être mise en place à la fin de l’année dans le bourg ancien.
VVF.
Il va être mis en copropriété ; chaque appartement est actuellement équipé d’un compteur Enedis. Les 22 appartements seront mis en vente : sept sont déjà prévendus.
Ancienne gendarmerie.
La vente sera finalisée en février. Des logements seront aménagés par un privé pour être mis en location.
Gîte communal.
L’exploitante a cessé son activité. La commune va le vendre.
Énergies renouvelables. Deux gros dossiers à l’ordre du jour : l’éolien et l‘agricompatible. Le porteur Cévennes énergies a été retenu concernant le second. « Ces recettes permettront à l’avenir de rembourser l’investissement et d’assurer le fonctionnement des structures qu’on aura mis en place », commentait Alain Robert.
Logement.
La commune projette de créer un lotissement.
Économie.
La menuiserie a été reprise par l’entreprise Frevol et le restaurant Renaissance a trouvé preneur. Deux nouvelles activités ont vu le jour : de la restauration à emporter ou à consommer sur place et un salon de coiffure place du Foirail.
Nathalie Courtial
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