Avec un peu plus de 42 000 habitants, Gap est la plus grande ville des Alpes du Sud, et la cité-préfecture la plus haute de France (plus de 700 mètres d’altitude). Des arguments non négligeables en faveur de la capitale douce lorsqu’on sait que les Jeux olympiques d’hiver 2030 débarquent dans les Alpes après que la candidature conjointe des Régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) ait reçu l’aval du Comité international olympique (CIO).
La réalité est cependant tout autre. Des épreuves se tiendront à Montgenèvre et à Serre-Chevalier (ski acrobatique et snowboard), le village olympique prendra ses quartiers au fort des Têtes de Briançon, mais la ville de Gap est totalement fanny. Un contresens pour Roger Didier, son maire depuis près de 15 ans, qui ne cache pas sa grande déception.
La majorité des élus des Alpes du Sud a vu d’un très bon oeil l’obtention de l’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes. Qu’en est-il pour vous ?
Vous vous doutez bien que le maire que je suis est très agréablement surpris que l’on puisse dans les Hautes-Alpes, les Savoie et les Alpes-Maritimes en bord de mer, organiser les Jeux olympiques d’hiver. C’est une grande satisfaction, c’est une certitude. Maintenant, quand on regarde un petit peu le temps qu’il reste entre le moment où nous allons devoir agir pour organiser au mieux ce grand événement, nous n’avons que cinq petites années… Si l’on veut véritablement tirer un bon parti de cet événement important à portée mondiale, il faudra certainement aller vite, et faire en sorte que les engagements qui sont pris soient tenus.
En doutez-vous ?
J’ai peur que ça soit relativement court quand on sait les procédures qu’il faut suivre. Je vais prendre un exemple, même si c’est toujours le même : la rocade de Gap. Sa partie centrale aura duré plus de 13 ans pour 3 km de voies. Si les obligations qui sont les nôtres restent en état, et qu’on ne nous facilite pas grandement les choses, j’ai bien peur que tout ne soit pas prêt. Mais, je l’espère de tout coeur.
Des projets d’envergure pour le territoire comme le carrefour de Tallard, le train Marseille-Briançon en 3 h 30 ou encore la rocade de Gap ne vont-ils pas connaître un gros coup d’accélérateur avec ces JO qui se profilent ?
Je sais par expérience que ce n’est pas en claquant des doigts qu’un projet d’envergure va se réaliser. Peut-être que là on va nous permettre de supprimer toutes les contraintes administratives habituelles, mais j’ai quelques petits doutes. Je crois cependant qu’il faut exclure la rocade de cette perspective car elle est désormais programmée et est pour une bonne part financée dans le cadre du plan État-Région. Je ne vois donc pas pourquoi certains disent qu’on fera la rocade de Gap.
Elle se fait actuellement puisque l’État termine la partie centrale, et vient de nous confier la maîtrise d’ouvrage déléguée de la partie sud déjà bien avancée en termes de dossiers administratifs, ainsi que la partie nord. Je ne désespère donc pas, même avant que les Jeux olympiques soient programmés, que nous puissions la terminer avant 2030. Il n’est donc pas question de rocade, mais plutôt de savoir si on va faire des Jeux économes, des Jeux respectueux du splendide environnement que l’on trouve dans nos Alpes, et si les parties importantes des Alpes sont prises en compte.
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