Dans l’histoire, même récente du 21e siècle, les séries de règlements de compte comme en connait la métropole de Grenoble cet été sont loin d’être une première. Depuis fin juillet une nouvelle flambée de violence traverse le monde du trafic de stupéfiants grenoblois avec, au bilan, 1 mort et une dizaine de blessés dans pas moins de 7 agressions à l’arme à feu, devant ou à proximité de points de deal. Guerre des gangs, guerre des chefs, guerre de territoires, nouveaux venus aux dents longues, ou « simple » règlements de comptes sur fond de dettes ? Peu importe les causes : les dégâts sont là. Pour les premiers visés mais aussi pour les populations qui sont toujours dans la crainte d’une balle perdue et que les fonctionnements quotidiens des points de vente ne laissent pas tranquilles.
Des opérations « place nette » derrière lesquelles le deal reprend immédiatement
Deux communes sont plus touchées que les autres dans la dernière vague de coups de feu en date : Grenoble et Échirolles. La maire de cette seconde commune Amandine Demore, vient d’écrire à Emmanuel Macron. Dans son courrier elle dresse un portrait général du trafic de stupéfiants dans sa commune, dans l’agglomération et en France. Elle décrit les parades mises en place depuis des années par sa collectivité comme le déploiement de la vidéosurveillance et une police municipale conséquente, mais elle dénonce surtout l’inefficacité de l’État. « Force est de constater, écrit notamment l’élue communiste, que la politique de lutte contre ces trafics et leur nuisances conduite depuis au moins 30 ans est un échec cuisant« . Le virage « tout répressif » et notamment la suppression de la police de proximité décidée pas Nicolas Sarkozy (à partir de 2003) n’ont, selon l’élue, fait que « participer à vicier les rapports entre les forces de l’ordre et une partie de la population« . Quant aux récentes opérations « place nette », « que j’ai soutenu » dit l’élue, « nous ne pouvons que constater une reprise systématique du trafic dès le départ des forces de l’ordre, parfois seulement quelques minutes plus tard« .
Les mêmes revendications… depuis près de 20 ans
Dans sa lettre Amandine Demore demande « un commissariat de plein exercice à Échirolles« , la création d’une « nouvelle forme de police de proximité« , des augmentations de moyens et d’effectifs spécialisés pour la police et pour la justice et des moyens pour la prévention, la protection judicaire de la jeunesse et la politique de la ville. Des revendications qui ne datent pas d’hier : Échirolles réclame des renforts policiers et un commissariat de plein exercice depuis 2007 au moins. Parfois rejointe par la mairie de Grenoble et d’autres mairies de la métropole au gré des règlements de comptes. Pour lutter contre ces trafics et leurs nuisances il faut aussi un débat de fond selon Amandine Demore. « Personne aujourd’hui ne dispose de toutes les réponses […] mais nous nous devons d’instaurer, au plus vite, un débat de société qui nous permettra d’avancer, au service du bien commun […] sans préjugé, à l’abri des populismes, des fausses promesses et des raisonnements à l’emporte-pièce« .
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