Le premier tour des élections législatives approche à grands pas. Entre la majorité présidentielle, le Front populaire et l’alliance RN-LR, difficile d’y voir clair concernant les candidats près de chez vous. Retrouvez tous les candidats investis par parti et par circonscription.
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Les candidatures aux élections législatives 2024, organisées dimanche 30 juin 2024, avant un second tour le dimanche 7 juillet prochain, sont entourées d’un grand flou. Les grands ensembles (Majorité présidentielle, Nouveau Front populaire et Alliance RN-LR) brouillent les pistes et ne facilitent pas la tâche des votants en leur permettant d’identifier clairement la couleur de chaque candidat à la députation dans leur circonscription. D’autant que dans les 577 circonscriptions que compte le pays, ce sont pas moins de 4 000 candidats qui seront en lice pour le premier tour des élections législatives.
LFI canal mélenchoniste, gauche socialiste ou écologiste ? Macroniste pur jus ou allié ayant un oeil critique sur le chef de l’Etat ? Rassemblement national ou amis d’Eric Ciotti ? Qui sont réellement les candidats des trois principaux blocs dans votre circonscription ? Nous avons décortiqué les candidatures des trois grands ensembles qui devraient se disputer la majorité en réattribuant une étiquette de parti (LFI, PS, EELV, PCF, DVG, Renaissance, Modem, Horizons, Parti radical, DVD, LR, RN…) à chaque candidat.
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Quelques heures après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, le Parti socialiste, le Parti communiste, Europe Ecologie Les Verts, La France insoumise, Place publique et le pôle écologiste se sont réunis pour bâtir une alliance. En quelques jours, les formations de gauche se sont réparties les circonscriptions de manière à présenter des candidatures uniques : 229 pour La France insoumise, 175 pour le Parti socialiste-Place publique, 92 pour les écologistes et leurs alliés, 50 pour les communistes. Voici le détail par circonscription :
Sur le quota de La France insoumise, Adrien Quatennens, initialement candidat, a finalement renoncé à sa candidature dans le Nord à la suite d’une bronca concernant sa condamnation pour violences conjugales fin 2022. LFI a investi à sa place Aurélien Le Coq, co-animateur national des Jeunes insoumis. Par ailleurs, la non-réinvestiture de plusieurs députés en froid avec Jean-Luc Mélenchon a fait polémique : Alexis Corbière (Seine-Saint-Denis), Raquel Garrido (Seine-et-Marne), Danielle Simonnet (Paris), Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine) et Hendrik Davi (Bouches-du-Rhône). En revanche, le député de la Somme François Ruffin est candidat à sa réélection, tout comme la députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain. LFI a également décidé d’investir le militant du NPA Philippe Poutou dans la 1ère circonscription de l’Aude.
Côté socialistes, la candidature de François Hollande a fait réagir : l’ancien président de la République a été investi dans la 1ère circonscription de Corrèze, son fief. Autre candidature surprenante : celle de l’ancien ministre de la Santé d’Emmanuel Macron, Aurélien Rousseau, investi par Place publique dans la 7ᵉ circonscription des Yvelines. Ce dernier avait quitté le gouvernement à la suite du vote de la loi immigration. Côté communistes, le jeune Léon Deffontaines, tête de liste défaite aux européennes, est candidat dans la 3e circonscription de la Somme. Le patron du PCF, Fabien Roussel, est candidat à sa réélection dans le Nord. Côté EELV, la secrétaire nationale du parti, Marine Tondelier, se présente comme suppléante de Samira Laal dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.
A droite, la branche de LR qui a suivi Eric Ciotti dans son rapprochement avec le parti de Jordan Bardella présente 62 candidats, qui seront donc soutenus par le RN. Le Rassemblement national réinvestit pour sa part la grande majorité de ses députés sortants. Voici le détail des candidatures :
Parmi les candidatures à suivre, celles de Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais (11e), Jean-Phlippe Tanguy dans la Somme (4e) ou encore Sébastien Chenu dans le Nord (19e). La branche minoritaire de LR, qui a suivi son président Eric Ciotti, compte en premier lieu le député de la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes lui-même, qui n’aura donc pas de candidat du RN face à lui. Il a été suivi dans son alliance par une autre députée du département, Christelle d’Intorni, ainsi que par le président des Jeunes républicains, Guilhem Carayon, qui se présente dans le Tarn. Le député sortant Meyer Habib, dans la 8e circonscription des Français établis hors de France, suit également le mouvement. A noter encore la candidature de plusieurs chroniqueurs de CNews sous cette double-investiture : Guillaume Bigot, Sébastien Laye, Philippe Fontana ou encore Charles Prats. Une ancienne députée macroniste, Typhanie Degois, rejoint également l’alliance et se présente en Savoie.
La majorité des députés LR sortants a cependant refusé l’alliance avec le RN : la branche historique du parti a annoncé très tôt avoir investi « près de 400 candidats dans 93 départements et dans les circonscriptions des Français de l’étranger ». La secrétaire générale du parti est candidate naturellement à sa réélection dans le Doubs, tandis que le patron sortant des députés LR, Olivier Marleix, se représente dans la 2e circonscription d’Eure-et-Loir.
Renaissance, Horizons et le MoDem, les trois principales forces macronistes, réinvestissent sans surprise la plupart de leurs députés sortants. Mais conformément aux annonces faites par l’exécutif, la majorité présidentielle ne présente pas de candidats face à certains candidats d’autres camps, jugés « constructifs » ou dans « l’arc républicain ». Voici le détail des candidatures :
La branche LR historique a en effet conclu quelques arrangements locaux avec la majorité présidentielle. Celle-ci a par ailleurs décidé de ne pas investir de candidats face à une vingtaine de députés sortants, LR, socialistes ou du groupe LIOT. Ainsi, aucun candidat « Ensemble pour la République » n’a été investi face à François Hollande en Corrèze. De plus, quelques accords ont été trouvés avec LR au niveau local : dans les Hauts-de-Seine, la droite et les macronistes présentent des candidatures uniques dans chaque circonscription. Accords similaires en Loire-Atlantique et à Marseille par exemple.
Par ailleurs, plusieurs membres et anciens membres du gouvernement sont candidats à ces élections législatives : le Premier ministre Gabriel Attal se présente dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, sa prédécesseure Elisabeth Borne dans la 6e du Calvados. Gérald Darmanin candidate dans la 10e du Nord, Olivier Véran dans la 1ère de l’Isère, Stéphane Séjourné dans la 9e de Paris. En revanche, l’ancien ministre des Solidarités Damien Abad, mis en examen pour tentative de viol en mai, n’a pas reçu l’investiture de la majorité présidentielle pour être candidat à sa réélection dans l’Ain.
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Les candidats dans votre commune
Le dimanche 30 juin, les résultats du vote du premier tour permettront de qualifier tous les candidats ayant recueilli au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits. Ils seront, la plupart du temps, au nombre de deux, mais des triangulaires (3 candidats au second tour) voire des quadrangulaires (4 candidats au second tour) sont possibles. Le second tour donnera lieu à des discussions intenses pour les reports de voix, avec soit de nouvelles alliances, des désistements, soit des appels au vote, qui peuvent s’avérer déterminants. La date limite de dépôt des candidatures pour le second tour a été fixée au mardi 2 juillet, à 18 heures. C’est à ce moment qu’on connaîtra avec précision les candidats susceptibles d’entrer (ou de revenir) à l’Assemblée nationale après la dissolution décidée par Emmanuel Macron.
Les 577 candidats gagnants le 7 juillet, devenus députés, devraient se réunir pour la première fois le 18 juillet au Palais Bourbon. D’ici là les tractations auront aussi débuté pour trouver une majorité de principe et soutenir un nouveau gouvernement avec très probablement un nouveau Premier ministre à sa tête. Ce dernier sera-t-il compatible avec la politique d’Emmanuel Macron ou le chef de l’Etat sera-t-il contraint à une cohabitation pour achever son mandat ? Premier élément de réponse avec les résultats de ces élections législatives.
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