Ce mercredi 17 juillet, Louis Girard est décédé à l’âge de 99 ans. Les Saint-Gillois qui l’ont élu par deux fois à la mairie et cinq fois au conseil départemental ne l’oublieront pas.

Né à Saliers, le 30 novembre 1924, « de l’autre côté du Rhône », comme il aimait à dire, Louis Girard a vécu dans ce hameau jusqu’à l’âge de 7 ans. Il en gardait des souvenirs intenses, chers à son cœur, partagés avec son frère aîné.

C’est après ces années qu’il vient s’installer en famille au plan du soleil à Saint-Gilles. Scolarisé à l’école de garçons du Château, bon élève, il continue ses études jusqu’à son certificat d’études.

En 1939, la guerre éclate, alors âgé de 15 ans, son caractère se forge et c’est à ce moment-là qu’apparaissent les prémices d’une vie engagée au service des autres. Pour combattre l’occupant, il intègre les réseaux de la résistance française. Participant à différentes missions, il fait preuve de ruse et de bravoure.

Ce qui lui a valu toutes les distinctions liées à ses engagements : médaille des Engagés volontaires de la Résistance (mars 1957), Croix du combattant (août 1957). Après la guerre, il participe ardemment à la reconstruction du pays.

Un nouvel engagement, professionnel celui-ci, l’amène à faire progresser l’agriculture sur son terroir en participant, entre autres, à la création de différentes structures.

Maire de Saint-Gilles en 1977

À ce titre il reçoit la médaille d’argent de la Jeunesse et des sports (juillet 1984), il est fait Chevalier des Palmes Académiques en janvier 1985. Puis arrive le temps de l’engagement politique. En 1970, élu et réélu conseiller général, il siège à l’assemblée départementale pendant trente et un ans jusqu’en 2001… Cinq mandats

Parallèlement, il est élu maire de Saint-Gilles en 1977. Il fera deux mandats jusqu’en 1989. Il fut président fondateur du Syndicat mixte départemental de la Camargue gardoise. Il est aussi médaillé d’argent d’honneur régional départemental et communal 1991 et commandeur du Mérite agricole en février 1999. En mars 2021 il est fait Chevalier de la Légion d’honneur.

Depuis 2001 sa vie devint plus calme. Jardiner, lire, écouter de la musique, voir ses amis, étaient ses centres d’intérêt. Mais ceci n’aurait aucun sens sans la présence de son épouse Agnès, de ses enfants et de ses petits enfants.

Son dernier engagement, il y a 12 ans a été celui de voir grandir ses arrière-petits-enfants… À presque 100 ans, encore doté d’un caractère bien trempé, Louis Girard a tiré sa révérence discrètement et paisiblement à l’Ehpad de Vauvert. Il a rejoint Agnès ce mercredi 17 juillet,

En son hommage les drapeaux de la commune ont été mis en berne depuis jeudi 18 juillet.

Correspondant Midi Libre : 06 44 81 85 68

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